L’orchestre du ‘Titanic’ arménien

 


 

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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian


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Commentaires


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Après avoir heurté «l’iceberg» turco-azerbaidjanais pendant 44 jours le fleuron de la démocratie arménienne dérive. Aucun SOS n’a été lancé par le commandant de bord, certain que sa trajectoire était la bonne. Les observateurs ont assisté, de loin, au naufrage. Seul le navire amiral russe est allé sur zone, recueillir les survivants et ce … pour un prix très élevé. Les autres [observateurs] se sont contentés de déclarer: «Nous sommes de tout cœur avec vous, voilà ce qu’il faut faire maintenant».

 

Les erreurs sont multiples côté dirigeants arméniens, et plus particulièrement l’autosuffisance et donc la sous-estimation de la prise en compte du surarmement de l’ennemi, associé à une rhétorique militaire belliqueuse, alimentée ouvertement par Ankara. Si l’on ajoute à cela le refus du dirigeant arménien de lâcher du lest - entendez par là rétrocéder, sur les sept, quelques districts orientaux -, est arrivé ce qui devait arriver : une guerre asymétrique.

 

Après analyse, il s’avère que le «commandant», seul maître à bord, après Dieu bien sûr, a passé outre les conseils de ses experts et a continué à faire jouer l’orchestre militaire pendant les 44 jours qu’a duré la guerre, qui a fait plus de 5000 «noyés» et des milliers de «naufragés».

 

Toujours est-il que les Arméniens, du moins ceux de la République d’Arménie, car ceux de la République d’Artsakh c’est moins sûrs, ne lui en veulent pas tant que ça, puisqu’ils viennent de le réélire, lui et son équipe, pour une nouvelle «traversée». Cela ne peut que le conforter dans ses choix. Il veut la paix avec ses voisins et le désenclavement du pays, et accessoirement pouvoir poursuivre sa chasse des factieux. Il est prêt pour ce faire à lâcher beaucoup de lest sur le Haut-Karabakh.

 

Pour ce qui est de la politique étrangère, il n’y a que lui seul qui prend les décisions, d’autant qu’il n’y a ni ministre des Affaires étrangères, ni même de Vice-ministres.

 

Quant au vainqueur de la guerre, il savoure sa victoire avec son mentor ottoman. Est-ce que pour autant il a calmé ses ardeurs ? Oui. Est-ce que pour autant il s’est assagi ? Non. Il suffit pour cela d’écouter ses déclarations. Comme par le passé, il indique ce qu’il compte faire, que ce soit au niveau des prisonniers de guerre, de la frontière avec l’Arménie, ou avec le bout de Haut-Karabakh encore relié à l’Arménie, et surtout des voies de communications avec la Turquie via le Nakhitchevan. Quant à restituer les districts qu’il vient de conquérir, ce n’est même pas la peine d’y penser. Cerise sur le gâteau du dictateur, il se permet même de narguer les Arméniens en leur proposant de commencer les négociations sur un accord de paix, en partant de la situation actuelle !

 

Il faut espérer que cette fois-ci le leader arménien prendra conscience que les propos de son voisin ne sont pas des paroles en l’air, et qu’il ne suffit pas de s’appuyer sur les coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE pour infléchir le cours des événements. Eux aussi ont fait part de leur proposition : Les parties doivent respecter et mettre en œuvre l’accord de cessez-le-feu des 9 décembre 2020 et 11 janvier 2021. Ponce Pilate n’aurait pas dit mieux.

 

En cas de reprise, même partielle, des hostilités, ni les Etats-Unis, ni la France ne lèveront le petit doigt, pas plus d’ailleurs l’Union européenne, empêtrée qu’elle est avec ses 27 membres. Seul interviendra Moscou, directement par ses soldats de la paix ou indirectement à travers l’OTSC, mais à quel prix ?

 

 


p.i : Photographie du navire-hôpital soviétique "Armenia" qui a été coulé le 7 novembre 1941 en mer Noire par une torpille allemande, faisant 7000 morts.

 

 

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Traductions – revue de presse

 

Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de Azernewsde l’OSCEde l’APCEainsi que de l’Union européenne.


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Arménie

 


Le Premier ministre par intérim Nigol Pachinian a reçu les ministres des Affaires étrangères, roumain Bogdan Aurescu, lituanien Gabrielius Landsbergis, autrichien Alexander Schallenberg ainsi que le représentant spécial de l'UE pour le Caucase et la crise en Géorgie Toivo Klaar. La visite a été dépêchée par le haut représentant de l'UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Joseph Borrell.

 

"Je suis heureux que la visite ait lieu après les élections en Arménie, à la suite desquelles l'attachement de notre peuple aux valeurs démocratiques a été confirmé, et dont la qualité a été très appréciée par les organisations internationales. La crise politique en Arménie a été

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Union européenne

 


Les dirigeants européens se sont réunis jeudi pour un sommet du Conseil européen de deux jours à Bruxelles.

 

«À l'avenir, nous prévoyons d'allouer 3 milliards d'euros supplémentaires pour soutenir les réfugiés en Turquie jusqu'en 2024. En outre, nous soutiendrons la Turquie pour gérer les migrations à sa frontière orientale», a déclaré vendredi dernier la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, à l'issue du Sommet.

 

En 2016, la Turquie et l'UE ont conclu un accord pour réduire l'afflux de réfugiés syriens en Grèce. Dans le cadre de l'accord, l'UE a promis 6 milliards d'euros d'aide à la Turquie

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OSCE

 


"Il n'y a toujours pas de véritable accord de paix entre les parties. Je ne partage pas l'opinion selon laquelle l'OSCE n'a pas fait suffisamment d'efforts dans le conflit du Karabakh.

 

J'ai un Représentant spécial, qui est très actif. Je l’ai rencontré pour discuter de la situation. Nous avons une coprésidence comprenant les États-Unis, la Russie et la France, qui essaient de jouer un rôle positif même s'ils n'ont pas pu entrer dans la zone l'année dernière, en partie à cause de la Covid et pour d'autres raisons», a déclaré la présidente en exercice de l'Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe, la ministre suédoise des Affaires étrangères, Ann Linde, lors d'une conférence de presse conjointe avec la secrétaire générale de l'OSCE Helga Schmidt.

 

Elle a rappelé qu'à la mi-juin il y avait eu un accord pour renvoyer 15 détenus en Arménie et remettre des informations à l'Azerbaïdjan pour faciliter les travaux de déminage.

 

«Je pense que c'était une mesure de confiance bienvenue, et il y avait ici un jeu de rôle précieux de la Géorgie, des États-Unis, ainsi qu'une excellente coopération entre le président du Conseil européen et de notre présidence suédoise. J'ai exhorté l'Arménie et l'Azerbaïdjan à libérer tous les détenus et à reprendre les négociations de haut niveau sous les auspices du Groupe de Minsk de l'OSCE pour trouver une solution à toutes les questions en suspens », a-t-elle déclaré.

 

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APCE

 


«Bakou veut que l'Arménie reconnaisse l'intégrité territoriale de l'Azerbaïdjan avec la majeure partie du territoire du Haut-Karabakh en échange de la libération des prisonniers de guerre,» a déclaré la députée Naira Zohrabian lors d'une conférence de presse le mardi 29 juin.

 

«Après la réunion de l'Assemblée Parlementaire du Conseil de l'Europe, je me suis entretenue avec le chef de la délégation azerbaïdjanaise, Samed Seyidov, qui a affirmé que la partie azerbaïdjanaise ne détenait aucun prisonnier de guerre et que les soldats arméniens qui sont maintenant à Bakou ont commis des attaques terroristes et des saboteurs.

 

«Seyidov a en outre accusé que 50 % des cartes des champs de mines transférées à Bakou en échange de 15 prisonniers de guerre étaient «inexactes». De plus, Bakou n'est prêt à envisager la libération des prisonniers de guerre que si l'Arménie accepte de signer un traité de paix.

 

Signer un tel document signifierait "reconnaître par écrit l'intégrité territoriale de l'Azerbaïdjan, y compris le fait qu'il détient 75% de l'Artsakh. Ensuite, 'comme un geste de bonne volonté', ils sont prêts à envisager le retour des prisonniers de guerre Le législateur arménien a ajouté,» a-t-elle précisé.

 

Elle a indiqué que si Bakou ignore les appels à la libération des prisonniers de guerre provenant de l'Union européenne, alors des sanctions concrètes devraient être appliquées contre l'Azerbaïdjan. Elle a suggéré des structures européennes pour bloquer les comptes bancaires appartenant au président Ilham Aliev et aux membres de sa famille.

 

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Azerbaïdjan

 


Le président Ilham Aliev espère que les autorités arméniennes accepteront désormais un traité de paix avec l'Azerbaïdjan après les élections législatives anticipées tenues le 20 juin.

 

"Le gouvernement arménien ignore nos déclarations sur le début des négociations sur un accord de paix avec l'Arménie. Cependant, il est possible que la situation pré-électorale n'ait pas contribué à de telles déclarations. Mais maintenant, après la fin des élections en Arménie, nous 

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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de Azernews, de l’OSCE, de l’APCE, ainsi que de l’Union européenne.