La paix selon le président Ilham Aliev

 


 

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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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Commentaires

 

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Lors de la récente interview du potentat Aliev par l’agence Tass, l’autocrate a rappelé à plusieurs reprises que tout le chambardement de la région était de la faute de l’Arménie et plus généralement des Arméniens. Parlant de son désir de paix, il a déclaré : « 
Nous voulons aussi la paix mais, contrairement à l'Arménie, nous voulons les territoires qui nous appartiennent de droit. » C’est on ne peut plus explicite.

 

Cela ne fait que confirmer ce qu’il avait maintes fois déclaré :

1-   Que l’Arménie réclame ce qui ne lui appartient pas ; que le Haut-Karabakh n’a jamais été arménien, ni récemment ni dans le passé.  Pour preuve, la communauté internationale considère ce territoire comme faisant partie de la république d’Azerbaïdjan.

2-   Les Arméniens qui habitent dans le Haut-Karabakh sont en fait « des Azerbaidjanais égarés » (dixit Aliev), donc, ils peuvent continuer d’y habiter. Ils garderont le lien avec l’Arménie à travers un corridor, mais ils devront cohabiter avec les Azerbaidjanais qui auront regagné leurs anciens foyers.

3-   Il n’existe aucune « république d’Artsakh » et le droit à l’autodétermination est une valeur qui n’a pas cours en Azerbaïdjan. De plus, la notion de ligne de contact n’a plus de raison d’être, vu qu’il n’y a plus d’armée de défense du Haut-Karabakh.

 

Toutes les questions gênantes sont écartées, voire complètement détournées et/ou transformées en dérision. Sa détestation de l’Arménie, toujours présente, transparait en filigrane ; quant à sa haine de l’actuel dirigeant, elle est clairement exprimée avec des termes crus. Il faut ajouter à ses non-dits les exactions commises par ses sbires dans les geôles, le défoulement des soldats azéris sur la frontière arménienne ou à défaut sur la ligne de contact avec le Haut-Karabakh en dépit des soldats de la paix russes. L’intervention directe de la Turquie et l’emploi de mercenaires djihadistes sont passés à la trappe.

 

Il reconnait explicitement que la guerre continue de façon larvée [« nous sommes prêts à suspendre les opérations militaires et à résoudre le problème à la table des négociations » (dixit Aliev)] et que c’est un moyen de pression pour que l’Arménie mette en œuvre les décisions prises lors de la réunion tripartite du 9 Novembre 2020.

 

A charge pour les coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE de faire entendre raison au dictateur azéri autrement que par des communiqués génériques, s’ils veulent vraiment trouver des solutions au conflit. La méthode Poutine n’est peut être pas très démocratique, mais au moins les Arméniens ne sont pas massacrés à coup de drones.


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Il y a longtemps que le président Erdoğan n’avait pas montré ses muscles, c’est chose faite. Il n’aime pas que l’on mette son nez dans ses Affaires, même si celles-ci ont fait l’objet en décembre 2019  d’une décision de la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) - non exécutée à ce jour, qui avait demandé la libération immédiate de l'opposant Osman Kavala et menacé de sanctions européennes. Dix pays démocratiques subissent son courroux et leur ambassadeur est prié de quitter le pays. "Ils doivent apprendre et comprendre la Turquie, sinon la quitter" a tonné le sultan.

 

Pourquoi se priver de les narguer ? La mollesse des Occidentaux face à ses incartades, parfois dangereuses, ne fait que le conforter. Il sait pertinemment qu’ils ont besoin de son pays, Etats-Unis en tête. Cerise sur le gâteau, Bruxelles continue de lui verser de l’argent dans le cadre de son adhésion à l’UE ! Ubuesque.

 


 

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Traductions – revue de presse

 

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Arménie

 


Le Premier ministre Nigol Pachinian s'adressant à la séance du Conseil des chefs d'État de la CEI présidée par le président biélorusse Alexandre Loukachenko, a évoqué la situation dans la région créée après la guerre d'Artsakh de 2020.

 

« Notre région est aujourd'hui au bord de transformations très sérieuses. S'il y a une volonté et une sagesse politiques, ils peuvent changer la situation actuelle et conduire à une paix et une stabilité réelles. Nous sommes prêts pour de tels changements. De plus, ils 

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Conseil de l’Europe

 


Le vice-ministre arménien des Affaires étrangères Vahé Kévorkian prenant lors du 20e anniversaire de l'adhésion de l'Arménie au Conseil de l'Europe (CoE), a déclaré :

 

«()… À maintes reprises, en particulier lors des deux dernières élections législatives, le peuple arménien a une fois de plus réaffirmé son attachement à la démocratie, aux droits de l'homme et 

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CIJ

 


La Cour internationale de Justice de La Haye
(CIJ) a promis de prendre une décision dès que possible pour une affaire déposée par l'Arménie.

 

Le juge a déclaré que la décision serait adoptée dès que possible, ajoutant que les parties recevront des informations sur la date un peu plus tard.

 

L'audience a porté sur

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Artsakh

 


Vendredi, l'Azerbaïdjan a poursuivi ses violations flagrantes du cessez-le-feu en ouvrant le feu sur l'un des véhicules médicaux de l'armée de défense de l’Artsakh (Haut-Karabakh).

 

« Il s'agit de la deuxième violation grave du cessez-le-feu par l'Azerbaïdjan en une semaine, qui visait des civils et des militaires. Il convient de rappeler qu'un civil a été mortellement blessé par un tireur embusqué le 9 octobre alors qu'il effectuait des travaux agricoles. Le ministère des Affaires étrangères d'Arménie a clairement souligné la nécessité d'une enquête appropriée sur le crime et de traduire les auteurs en justice.

 

Nous soulignons l'importance de prendre les mesures nécessaires par la médiation des forces de maintien de la paix de la Fédération de Russie pour le respect inconditionnel du cessez-le-feu et la prévention de tels incidents à l'avenir." a déclaré le ministère des Affaires étrangères artsakhiote.

 

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Russie

 


«La Russie peut jouer un rôle clé dans la résolution du problème frontalier entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan. Le plus important maintenant est de régler enfin cette situation. Et ici, bien sûr, rien ne peut être fait sans la participation de la Russie, » a déclaré jeudi le président Vladimir Poutine lors d'une réunion du Club de discussion Valdai à Sotchi.

 

« Ici, nous n'avons peut-être besoin de personne, sauf des deux côtés et de la Russie. Il y a des choses très simples et pragmatiques : oui, il y a des cartes dans l'état-major de l'armée russe, qui montrent comment les frontières des deux républiques soviétiques ont été  

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Turquie-Azerbaïdjan

 


Le président Ilham Aliev a accordé une interview à l'agence de presse russe TASS. Extraits :

 

«()… Malheureusement, l'Arménie a violé de manière flagrante le cessez-le-feu. Moins de 24 heures après les pourparlers, la ville de Gandja a été attaquée. L’Arménie a fait preuve d'un manque de respect envers les médiateurs, manque de respect pour les engagements qu'elle avait pris après de si longues négociations à Moscou. C'est un crime très odieux. C'est du terrorisme international.  

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Libre expression

 


L'ancien ministre arménien des Affaires étrangères (de 1998 à 2008), Vartan Oskanian, a publié un article sur la nécessité de formuler un nouvel agenda arménien dans les prochains pourparlers du Karabakh.

 

A en juger par les nouvelles, on peut supposer que les pourparlers du Karabakh dans le cadre du groupe de Minsk reprendront bientôt. Il est difficile de prédire comment ce processus va évoluer, compte tenu du fait qu'à la suite de la guerre de 44 jours, le statu quo a changé à l'envers. Même pour les diplomates habiles des pays coprésidents, il 

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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de Armenpress, de Trend, et de APA