La partie de ping-pong continue entre Erevan, Bakou et Ankara.

 


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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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Commentaires

 

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Si le premier ministre arménien a des choses à dire et à demander, les présidents azéri et turc ont dit ce qu’ils avaient à dire, ont fait ce qu’ils avaient annoncé depuis longtemps, et attendent de terminer ce qu’ils ont commencé. Le tout enrobé dans des propos affables, voire mielleux, un échange de « signaux positifs » comme aime à le souligner la communauté internationale à commencer par les coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE. Quand on connait le comportement sur le terrain d’un Erdoğan ou d’un Aliev, une telle naïveté est indigne des pays médiateurs.

 

Dans cette épreuve l’Arménie n’est certes pas seule. Quasiment tout le monde la soutient, si ce n’est financièrement, du moins moralement. Est-ce que pour autant un début de commencement de résolution voit le jour ? Est-ce que pour autant la population frontalière est plus sécurisée ? Et que dire des Artsakhiotes ? Tout le monde connait la réponse. La seule solution proposée depuis des décennies : Des réunions de négociations. On a vu le résultat.

 

Tant que le conflit se déroulait entre Erevan et Bakou, la situation était tant bien que mal maitrisée, Moscou surveillant les uns et les autres du coin de l’œil, évitant une reprise de la guerre. Mais voilà, un quatrième acteur, et pas des moindres, a pointé le bout de son nez dans un conflit qui ne le concernait pas. L’équilibre précaire a été rompu. Le sultan ottoman a conseillé à son bey azéri d’attaquer, l’aidant au mieux pour ce faire. La Turquie sait qu’il ne faut attendre rien de bon des Arméniens, leur « nettoyage » commencé il y a un siècle n’a pas fini de faire des vagues.

 

Erdoğan sait pertinemment deux choses : 1- Qu’il ne rejoindra jamais l’Union européenne, mais qu’il la tient par … le robinet de l’émigration ; 2- Que les Occidentaux n’oseront jamais s’en prendre à son pays car il est membre de l’OTAN et le bras géopolitique de Washington dans la région, même si Israël reste l’allié le plus sûr.

 

A partir de là, il a le champ libre pour faire pression sur l’Arménie en soufflant le chaud et froid sur Nigol Pachinian. Pression reprise par son vassal azéri qui poursuit ses tirs sporadiques aussi bien sur les civils que sur les militaires arméniens, restituant les détenus au compte-gouttes.

 

La victoire des deux autocrates n’est pas tant d’avoir annexé une grande partie du Karabakh mais c’est surtout d’avoir obtenu de l’Arménie la possibilité de relier le Nakhitchevan à l’Azerbaïdjan et d’ouvrir ainsi la voie de la Turquie vers ses pays frères et de restaurer le panturquisme.

 

A force de jouer au plus fin avec l’Arménie, Ilham Aliev a fini par commettre des bourdes avec … l’Iran. Non seulement il empêche le commerce Iran-Arménie par la route de se dérouler normalement mais ses atomes crochus avec Israël agace très sérieusement Téhéran. Les dirigeants iraniens sont parfaitement au courant des allées-venues des experts israéliens en Azerbaïdjan, et pas seulement pour le réglage des drones d’attaques.

 

Il faut espérer que le travail mené par les pays coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE aboutisse à des actions concrètes sur le terrain. Il serait souhaitable que l’usage de la « pression » ne soit pas que l’apanage de la Turquie et de l’Azerbaïdjan.

 

La partie de ping-pong est loin d’être terminée, et l’Arménie est toujours le jouet des deux autocrates.

 

 

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Traductions – revue de presse

 

Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de Armenpress, de Trend, et de APA

 

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Arménie

 


Le Premier ministre Nigol Pachinian a eu une conversation téléphonique avec le président de la Fédération de Russie Vladimir Poutine.

 

Le Premier ministre a souligné que l'Arménie et le peuple arménien apprécient hautement les efforts du président Vladimir Poutine, son rôle exceptionnel dans le maintien de la paix et de la stabilité dans la région, et a exprimé sa gratitude pour

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OSCE

 


Les coprésidents du Groupe de Minsk de l'OSCE (Stephane Visconti de France, Andrew Schofer des États-Unis d'Amérique et Igor Khovaev de la Fédération de Russie) ont publié la déclaration suivante : 

 

« Les coprésidents ont tenu des consultations avec le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés Filippo Grandi et le vice-président du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) Gilles Carbonnier à Genève les 7 et 8 octobre. Le Représentant personnel du Président en exercice de l'OSCE (PRCiO) Andrzej Kasprzyk a également participé aux réunions. Tous les participants ont souligné l'importance d'un accès complet et sans entrave des organisations humanitaires internationales pour mener à bien leur travail. A la lumière de la récente réunion constructive entre les ministres des Affaires étrangères de l'Arménie et de l'Azerbaïdjan en marge de l'Assemblée générale des Nations Unies, les coprésidents se sont félicités de la libération par l'Azerbaïdjan d'un militaire arménien et ont également discuté d'éventuelles mesures de désescalade et humanitaires, notamment en ce qui concerne détenus, les personnes disparues et le retour volontaire de toutes les personnes déplacées.

 

Les coprésidents ont accueilli positivement des déclarations publiques du président Aliev et du premier ministre Pachinian, exprimant leur disposition de principe à se rencontrer sous les auspices des coprésidents. Les coprésidents sont impatients d'engager les parties sur les modalités et les détails d'une telle réunion et réitèrent leur volonté de se rendre dans la région dans un proche avenir pour discuter des prochaines étapes du processus. »

 

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Etats-Unis

 


Le sous-secrétaire d'État américain à la sécurité civile, à la démocratie et aux droits de l'homme, Uzra Zeya, a déclaré que les États-Unis soutenaient les efforts diplomatiques visant à l'ouverture des frontières entre l'Arménie et la Turquie et l'établissement économique lié au Caucase du Sud.

 

La diplomate a abordé le conflit du Haut-Karabakh, affirmant que les États-Unis restaient déterminés à parvenir à une résolution pacifique, globale et stable de la question. Elle a souligné la nécessité de régler tous les problèmes en suspens liés au conflit, ainsi que les conséquences de la guerre de 44 jours déclenchée par l'Azerbaïdjan à l'automne 2020.

 

Elle a également déclaré que les États-Unis soutenaient les efforts de l'Arménie pour construire des institutions démocratiques, lutter contre la corruption et promouvoir une croissance économique durable. Alors qu'elle a dit qu'il y avait beaucoup de travail à faire, elle a également ajouté que les États-Unis soutenaient l'Arménie dans sa quête pour promouvoir un système judiciaire impartial et indépendant.

 

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Russie

 


«La Russie attend les réactions de l'Arménie et de la Géorgie concernant une proposition de plate-forme baptisée "3+3" comprenant les trois pays du Sud-Caucase, la Turquie, l'Iran et la Russie, » a annoncé mercredi le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov lors d'une conférence de presse à l'issue d'une réunion avec son homologue iranien Hossein Amir-Abdollahian à Moscou.

 

«Le format abordera les questions de sécurité, de déblocage des liens économiques et de transport,

 

La déclaration conjointe des dirigeants russes, arméniens et azerbaïdjanais, qui a mis fin au conflit du Haut-Karabakh, contenait

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Azerbaïdjan

 


Le président Ilham Aliev a déclaré qu'il était prêt à rencontrer le Premier ministre arménien Nigol Pachinian à tout moment lorsque ce dernier serait prêt.

 

"Je suis prêt à le rencontrer, et j'ai déjà exprimé ma position à cet égard. Si la partie arménienne est prête, alors je suis également prêt. Nous avons eu une réunion qui a eu lieu en Janvier dernier - dans un format tripartite. Elle a eu lieu à l'invitation du président russe Vladimir Poutine. Je suis prêt à négocier avec M. Pachinian à tout moment quand il sera prêt. De cette façon, je suis prêt pour les discussions, et je pense que cela peut être un bon indicateur que le conflit du Haut-Karabakh est terminé et que

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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de Armenpress, de Trend, et de APA