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Commentaires
et Traductions de Gérard Merdjanian
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Commentaires
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Parler d’un traité de paix entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, relève plus d’un objectif lointain que d’une réalité à court terme. Sauf, bien-sûr, à céder l’Arménie à un vil prix au tandem turco-azerbaïdjanais.
Lorsqu’on
lit les préconditions exigées par Bakou (Cf. §
Azerbaïdjan) pour ce faire, ce qui saute tout de suite aux yeux, c'est l’absence de toute référence au Haut-Karabakh (Artsakh) et au groupe de Minsk
de l’OSCE. Quand on sait que le conflit entre les deux pays a démarré en 1988,
à cause justement de la région autonome du Haut-Karabakh (Oblast) qui avait
exprimé le désir d’être rattachée à la RSS d’Arménie, on reste perplexe quant
au sérieux de certaines demandes. En clair, Bakou aimerait un retour à la carte
de la RSS d’Azerbaïdjan, avec un bonus de quelques km² de territoire arménien
en plus. Dans la même veine que Poutine avec la grande Russie.
Il
faut reconnaître que le dictateur azéri a déclaré à de multiples reprises ce
qu’il comptait faire pour récupérer ses territoires ; menaces qu’il a mises
en œuvre en septembre 2020. De même, il déclare à tous vents depuis sa victoire
du 9 novembre 2020 que le conflit du Karabakh est terminé pour lui. Aussi, pour
le despote le Haut-Karabakh n’existe plus en tant tel, mais est redevenu un des
78 districts azerbaïdjanais (Khankendi), « provisoirement occupé »
par les soldats de la paix russes. En conséquence, toujours pour lui, le groupe
de Minsk de l’OSCE n’a plus de raison d’être, à commencer par leurs trois
coprésidents.
Côté
Arménie, un soudain revirement s’est produit dans sa politique étrangère -
alors que les plaies de la guerre de 44 jours sont loin d’être refermées. Terminée,
l’animosité envers l’Azerbaïdjan, comme d’ailleurs celle envers la Turquie. On
parle de traité de paix avec l’un et de normalisation des relations avec
l’autre. Certes Erevan fait des remarques et se plaint à qui veut l’entendre, c'est-à-dire
personne, mais le tout à fleurets mouchetés.
Quelle
mouche a piqué le premier ministre arménien ?
Pour
plaire à Aliev, on met en sourdine les milliers de morts ; les prisonniers
de guerre non libérés et/ou torturés ; la délimitation/démarcation toujours au
stade balbutiant et des km² de territoire occupés par les soldats azéris ;
les villages artsakhiotes pris pour cibles ; les monuments religieux
arméniens vandalisés, voire attribués aux Albanais (Aghvans).
Pour
plaire à Erdoğan, on laisse de côté la reconnaissance du génocide arménien et
les réparations qui en découlent ; le tracé frontalier issu du traité de
Kars (1921) entre la Turquie kémaliste et les bolchéviks ; ou plus
récemment la participation directe de la Turquie et de ses Djihadistes à la
guerre de 44 jours
La
réponse de cette volte-face du gouvernement arménien est à chercher du côté du
Kremlin.
On
avait Robert Redford qui murmurait à l’oreille des chevaux, Recep Erdoğan à
celui d’Ilham Aliev et depuis peu Vladimir Poutine à celui de Nigol Pachinian.
Et
qui sera le dindon de la farce ?
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Traductions
– revue de presse
Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de Armenpress, de News.az, de APA, de Azernews, et de Hurriyet,
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Arménie
Le Premier ministre Nigol Pachinian a eu une conversation téléphonique avec le secrétaire d'État américain Antony Blinken.
Les interlocuteurs ont abordé les questions à l'ordre du jour des relations arméno-américaines et ont attaché de l'importance à assurer la continuité du dialogue stratégique afin de développer et de renforcer la coopération bilatérale dans divers domaines. Le Premier ministre a remercié la partie américaine pour
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OSCE
« L'OSCE accorde une grande importance à la protection et à la préservation des objets du patrimoine culturel depuis sa création. Dès juin 1991, lors du Symposium de Cracovie sur le patrimoine culturel, les États qui participaient alors à la CSCE se sont engagés à s'efforcer de protéger le patrimoine culturel conformément aux accords internationaux pertinents. En outre, les États participants se sont engagés à coopérer étroitement avec les confessions religieuses, les institutions et les organisations en ce qui concerne la préservation du patrimoine culturel et à
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Géorgie
« L'exercice de poste de commandement OTAN-Géorgie se tiendra du 20 au 25 mars. Les manœuvres impliquent des exercices sur ordinateur, et non des exercices sur le terrain. Leur objectif est d'améliorer les compétences de planification des opérations et d'échange d'expériences, » a indiqué le ministère géorgien de la Défense.
Des représentants de 23 pays membres
et partenaires de l'alliance participeront aux exercices multinationaux. Ils
auront lieu au Centre conjoint Géorgie-OTAN de formation et d'évaluation (JTEC)
à Krtsanisi.
Les manœuvres sont prévues dans le
cadre du paquet substantiel de mesures Géorgie-OTAN, que le pays a reçu en 2014
à la suite du sommet du Pays de Galles. La dernière fois qu'un exercice
similaire de commandement et d'état-major a eu lieu en 2019.
La coopération institutionnelle entre
la Géorgie et l'OTAN a commencé en 1994, lorsque la Géorgie est devenue membre
du programme Partenariat pour la paix.
[Ndlt : Rappelons que
les six pays du partenariat de l’Est de l’Union européenne (Arménie,
Azerbaïdjan, Biélorussie, Géorgie, Moldavie et Ukraine) ne sont pas membres de
l’OTAN. Seuls les trois derniers ont fait une demande d’intégration à
l’Organisation, mais également à l'UE.]
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Turquie-Azerbaïdjan
"À mon avis, il n’est pas nécessaire qu'une tierce partie s'implique dans les négociations d'un accord de paix entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie. L'Azerbaïdjan et l'Arménie doivent s'asseoir à la table des négociations et discuter", a déclaré le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlüt Çavuşoğlu, dimanche dernier.
Les commentaires de Çavuşoğlu font suite aux propos du porte-parole du ministère arménien des Affaires étrangères, Vahan Hunanian, déclarant qu'Erevan va
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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de Armenpress, de News.az, de APA, de Azernews, et de Hurriyet,