Relations Arménie-Azerbaïdjan : « Open bar » pour Bakou

 


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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

 

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Commentaires

 

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Ce qu’il y a d’étrange dans le comportement du Premier ministre arménien Nigol Pachinian, c’est qu’il est conscient de ce qui se trame (Cf. interview dans le §Russie), conscient des exigences extravagantes du dictateur Ilham Aliev, auxquelles il se plie très souvent, mais il continue de négocier avec lui en vue d’un traité dit « de paix » entre les deux pays. C’est un peu comme conduire une voiture qui se dirige droit dans le mur et maintenir cette direction. Le tout sous la bienveillance de la communauté internationale, UE en tête, mais également sous le regard malicieux du camarade Poutine.

 

Cela me rappelle la fable intitulée « Le scorpion et la grenouille » dont la version moderne pourrait être la suivante :

 

« Ilham Aliev, cherchant à traverser le Zanguézour, demande à Nigol Pachinian de le prendre sur son dos.

– « Pour qui me prends-tu, Ilham ?? Je te connais, tu vas me piquer !! »

– « Mais non, Nigol ! Tu peux me faire confiance. Si je te pique, je me perdrai moi aussi ! »

L’Arménien hésite, mais finit par céder sous les insistances d’Aliev. Il le fait monter sur son dos et s’engage dans le Zanguézour.

Arrivés au milieu, Aliev plante son dard profondément dans le dos de Pachinian.

Celui-ci est paralysé et se meurt, entraînant Ilham avec lui. Il parvient cependant à poser une dernière question :

– « Mais enfin, Ilham ! Pourquoi as-tu fait ça ?? Nous allons mourir tous les deux !! »

– « C’est dans ma nature ! », répond l’Azerbaïdjanais. »

 

On se demande si le comportement du Premier ministre est volontaire ou non ? Si c’est sur ordre de son ami Poutine ou non ? Toujours est-il que les négociations avec le potentat vont bon train, pilotées, non par le Groupe de Minsk de l’OSCE, mais, par le président du Conseil européen, lequel n’a reçu aucun mandat international sinon celui de l’UE. Laquelle Union croit bien faire, ne voyant que le côté économique, voire social, mais méconnait volontairement le mode de fonctionnement des dirigeants azerbaïdjanais depuis l’arrivée au pouvoir du fils d’Heydar Aliev, et donc des risques encourus par l’Arménie et le devenir des Arméniens du Karabakh. Il ne suffit pas de dire « Faut qu’on ; Y a qu’à ».

 

Il y a les déclarations faites à la communauté internationale et les actes sur le terrain. Ilham Aliev a rodé la démarche, et ça marche. Pour bien se faire voir par ladite communauté, il fait de temps à autre un geste humanitaire ; comme libérer quelques prisonniers de guerre. Et tout le monde d’applaudir, ignorant qu’  « une hirondelle ne fait pas le printemps ».

 

Il a à ses côtés un maître en la matière, son grand frère ottoman.

 

Le sultan [d’Ankara] s’est arrangé avec le tsar [de Moscou] pour avoir les mains libres dans le Caucase du Sud et sur une partie de la Syrie, en échange d’achats d’armement et de la construction de la centrale nucléaire d'Akkuyu dans la province de Mersin. La fine diplomatie d’Erdoğan fait qu’il se fait également bien voir des Occidentaux, surtout en ces temps de guerre russo-ukrainienne. Bien qu’occupé, il n’oublie pas toutefois de piloter son petit frère azerbaïdjanais sur ce qu’il y a lieu de faire avec les minorités chrétiennes, Arménienne notamment. Un savoir-faire qui remonte à ses ancêtres. Triturer et réviser l’Histoire pour l’adapter à leurs objectifs.

 

Depuis plusieurs semaines, Aliev a déplacé le gros de son armée autour du Haut-Karabakh, ce n’est pas un exercice, mais un fort moyen de pression. Comme on l’a vu récemment, les soldats de la paix russes sont en nombre insuffisant pour faire face aux militaires azéris, c’est simplement une force d’interposition.

 

Et rien ni personne ne l’arrêtera, sauf peut-être le maître du Kremlin. Encore faut-il qu’il change sa stratégie géopolitique actuelle.

 

 

 

 

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Traduction

 

Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, et de APA


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Arménie

 


« La position de la partie arménienne concernant les cinq dispositions proposées par l'Azerbaïdjan reste inchangée.

 

Comme nous l'avons déjà dit, nous ne trouvons rien d'inacceptable dans les propositions transmises par l'Azerbaïdjan le 10 mars 2022. Une autre chose est que ces propositions ne traitent pas de toutes les questions de l'agenda de paix global Arménie-Azerbaïdjan. Avec notre réponse en six points, transmise aux pays coprésidents du groupe de Minsk de l'OSCE, nous avons achevé l'ordre du jour et, par conséquent, 

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Russie

 


« Les relations entre l'Arménie et la Russie se développent dans toutes les directions. Nos relations se développent dans tous les sens. La Russie conserve avec confiance la première place parmi les partenaires commerciaux et économiques de l'Arménie. Le chiffre d'affaires commercial a récemment augmenté d'environ 25 à 30 %. On constate vraiment une stabilisation économique en Arménie. Votre gouvernement a beaucoup fait dans ce sens »,
a déclaré le président Vladimir Poutine lors d'une rencontre avec le Premier ministre arménien Nigol Pachinian en marge du 7e Forum économique oriental (EEF) à Vladivostok.

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Union européenne

 


Le mercredi 7 septembre 2022, le député européen Peter van Dalen (Groupe PPE, Pays-Bas) a organisé une conférence intitulée "Les droits de l'homme et la guerre d'Artsakh 2020" au Parlement européen (PE). La conférence était coorganisée avec la Fédération euro-arménienne pour la justice et la démocratie (FEAJD).

 

Les orateurs principaux étaient le défenseur des droits de l'homme de la République du Haut-Karabakh/Artsakh - Kegham Stepanian et la représentante légale des prisonniers de guerre arméniens (POW) devant la 

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Turquie-Azerbaïdjan

 


"Dans notre région, la situation évolue vers la paix. Je l'espère. Je suis venu en Italie de Bruxelles où nous avons eu des négociations trilatérales avec le président du Conseil européen et le Premier ministre arménien",
a déclaré le président de l'Azerbaïdjan, Ilham Aliev dans une interview avec le correspondant du journal italien "Il Sole 24 Ore" Roberto Bongiorni à Cernobbio.

 

"Nous avons convenu que d'ici à un mois, les ministres des Affaires étrangères de l'Azerbaïdjan et de l'Arménie se rencontreraient afin d'entamer des discussions pratiques sur l'accord de paix. C'était notre proposition presque immédiatement après la fin de la deuxième guerre du Karabakh, nous avons dit que nous 

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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, et de APA