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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian
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Commentaires
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Mais il y a une autre façon d'appréhender les événements du 8 août. Ainsi, des personnes et/ou des organisations mettent en avant ce qui risque d'arriver, car elles ont toujours en mémoire le comportement des dirigeants turco-azéris - à l'époque turco-tatars, depuis le XIXème siècle. Tout le monde est d'accord pour que la paix revienne dans cette région. De même, tout le monde comprend qu'il y a un prix à payer pour ce faire. Mais ça s'arrête là.
Toutefois, tout le monde n'est pas d'accord sur le prix à payer, surtout lorsqu'il y a un déséquilibre flagrant lors des rencontres entre belligérants, les discussions ressemblant plus à un diktat qu'à une négociation. Ces mêmes personnes et/ou des organisations ne sont pas satisfaites du contenu de l'accord. Tous les sujets qui fâchent ont été retirés, les angles vifs, arrondis, quant aux garde-fous, ils sont inexistants. Ainsi, qui se porte garant du bon déroulement des décisions ? Qui va faire quoi s'il ya non-respect des clauses du traité de paix ?
Certainement pas le troisième signataire des paraphes du 8 Août - les Etats-Unis, qui se contenteront de paroles mielleuses. Paroles fluctuantes selon l'humeur de l'actuel Président. Leur seul souci est que la Route Trump pour la Paix et la Prospérité internationales (TRIPP) fonctionne et que les affaires fleurissent. « Les affaires d'abord ». De plus, il ne faut pas décevoir l'allié turc, grand ami de l'administration Trump et membre éminent de l'OTAN. D'autant que le chef de la Maison Blanche ne sait toujours pas où se trouve exactement « l'Albanie ». En clair, le sud-Caucase est le dernier de ses soucis. Toujours est-il qu'il préfère commercer avec « l'Aberbaijan », paie beaucoup plus riche que sa voisine chrétienne, de surcroit fidèle allié d'Israël et à la première loge pour observer l'Iran.
La Russie ne bougera pas non plus. Lors de l'accord tripartite de cessez-le-feu de Moscou le 9 novembre 2020, tout n'était pas favorable pour l'Arménie, loin de là puisque c'était la partie perdante de la guerre des 44 jours, la Russie s'était toutefois portée garante de l'accord, même si par la suite elle a failli à ses engagements. La faute à Nigol Pachinian qui dès son élection en 2018 a commencé à lorgner vers l'Union européenne, pensant qu'il pouvait « avoir le beurre et l'argent du beurre », vu que l'Arménie est membre de l'UEEA. En 2019, il a freiné des quatre fers lorsque Serguei Lavrov lui a proposé de restituer à Bakou cinq des sept districts entourant le Haut-Karabakh. Conséquence : L'année suivante, Vladimir Poutine a laissé Ilham Aliev attaquer le Haut-Karabakh et quelques années plus tard le vider de tous ses habitants, suite à l'inconséquence de Pachinian le 7 octobre 2022 à Prague.
Avec la création de la TRIPP sous l'égide des Etats-Unis et les vicissitudes de la guerre russo-ukrainienne, ce n'est certainement pas Moscou qui viendra aider Erevan en cas de dérapage de l'accord de paix. Les salamalecs Pachinian-Poutine ne sont là que pour amuser la galerie.
La troisième puissance susceptible d'intervenir est l'Union européenne, mais elle est strictement économique. Elle a fort à faire avec les aides suggérées dans la guerre russo-ukrainienne et depuis quelques mois, à faire face aux incursions de la Russie sur le flanc Est de l'OTAN. Avec les accords énergétiques signés avec l'Azerbaïdjan en juillet 2022 par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, l'UE ne fera rien contre Ilham Aliev ; D'autant qu'avec l'ouverture de la TRIPP, les échanges ne feront que croître et embellir.
La commissaire à l'Élargissement et à la Politique européenne de voisinage, Marta Kos, s'est rendue en Azerbaïdjan et en Arménie pour renforcer la coopération de l'UE dans la région et faire progresser le programme de connectivité, qui est au cœur de la stratégie de la mer Noire et constitue une contribution concrète au développement régional. Donc absolument rien à voir avec un quelconque projet d'élargissement de l'UE ; le vœu secret de Pachinian. A l'instar des Etats-Unis, l'Arménie devra donc se contenter de paroles mielleuses et très probablement d'aides financières.
Un autre pays pour lequel le projet TRIPP n'est pas une aubaine, est l'Iran. Une route surveillée par les Etats-Unis qui traverse le Syunik d'Est en Ouest et perturbe ses communications vers le Nord - c'est-à-dire la Russie, n'est pas un bon signe. En cas de problème, il sera encore plus encerclé par les amis de l'Oncle Sam.
Inutile de parler de la Géorgie, qui ne fait pas partie du schéma actuel. Elle est délaissée par l'UE, considérée comme un vassal de Moscou. De plus, elle est verrouillée économiquement et financièrement par le tandem turco-azerbaïdjanais qui l'utilise comme pays de transit – BTC, BTK, etc.
Question : Après avoir fait plaisir à Aliev en se rendant à Washington en vue d'un accord de paix, comment faire plaisir à Erdoğan pour qu'il accélère la normalisation avec l'Arménie ?
Dans ce domaine aussi, le Premier ministre arménien fourmille d'idées.
Vu qu'il n'y a pas de territoire à donner à Ankara (ce serait plutôt le contraire) ;
Vu que demander la reconnaissance du Génocide fait partie du passé ;
Vu que l'histoire arménienne se limite à celle de la troisième république ;
Vu que l'Arménie se limite exclusivement à 'l'Arménie réelle' ou 'Vraie Arménie', c'est-à-dire 29.743 km² ;
Vu que le Mont Ararat ne se trouve plus sur le territoire de l'Arménie ;
Nigol Pachinian a décidé de retirer l'image du Mont Ararat des tampons officiels, notamment sur les passeports.
Propositions d'un modeste observateur :
1)
Changer les prénoms Ararat en Arakadz pour mettre en avant la Vraie Arménie ou Arménie Réelle,
2)
Ou mieux encore, pour faire plaisir à la Turquie, mettre Ağrı en lieu et place d'Ararat.
Ainsi, le ministre arménien des Affaires étrangères, Ararat Mirzoyan, deviendrait Arakadz Mirzoyan, ou mieux Ağrı Mirzoyan.
Qu'en penses-tu Nigol ?
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Traduction
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Arménie
Conférence de presse du Premier ministre Nigol Pachinian ; Extraits :
La déclaration stipule que l'Arménie collaborera avec les États-Unis et des tiers convenus d'un commun accord pour définir le cadre de mise en œuvre du programme de
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États-Unis
« Quel honneur d'avoir contribué à régler la guerre entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie et, par la même occasion, de me lier d'amitié avec ces deux grands dirigeants et hommes, le président Ilham Aliev et le Premier ministre Nigol Pachinian. Ce sera une amitié éternelle pour moi, mais surtout pour
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Vatican
Le Catholicos a exprimé ses sincères félicitations au Pape pour son élection au Saint-Siège et pour son 70e anniversaire.
Les deux chefs spirituels ont discuté des crises mondiales et des évolutions alarmantes, ainsi que des défis et des épreuves auxquels sont confrontés l'Arménie et le
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Russie
Accueillant le Premier ministre arménien, le président Poutine a exprimé sa satisfaction à l'égard de la rencontre et a souligné la participation de l'Arménie au forum dédié à l'avancement du
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Union européenne - France
Au cours de leur rencontre, les deux parties se sont déclarées satisfaites du niveau élevé du dialogue politique entre l'Arménie et la France et ont souligné l'importance d'établir un partenariat stratégique. Elles ont discuté des initiatives conjointes à venir et examiné les
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Turquie-Azerbaïdjan
« Merci, Président Donald Trump, pour vos aimables paroles sur TruthSocial. J'apprécie profondément votre rôle important dans l'avancement du processus de paix entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie, ainsi que dans l'organisation du sommet historique de Washington. Vous êtes l'artisan de l'amitié éternelle et du partenariat stratégique naissant entre l'Azerbaïdjan et les États-Unis. J'accorde
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Extrait de Radiolour , de PanArmenian , de News.am , et de APA
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