lundi 24 décembre 2018

Haut-Karabakh : Bakou change son fusil d’épaule




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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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L’utilisation de la force pour assouplir la position de l’Arménie semble avoir ses limites vu qu’elle ne donne pas entière satisfaction. Aussi, depuis quelques mois la stratégie adoptée par le clan Aliev est de se montrer conciliant en mettant de côté les discours belliqueux et/ou agressifs. De même, les violations du cessez-le-feu ont fortement baissé que ce soit à la frontière arméno-azerbaidjanaise ou mieux encore à la ligne de contact entre les forces armées de l’Artsakh et celles de l’Azerbaïdjan.

Il n’en demeure pas moins que l’achat massif et continuel d’armements par Bakou - qui se solde souvent par des achats identiques, certes en moins grand volume, côté arménien, finit par peser sur le budget, d’où le virage constaté. Toutefois, un changement de tactique ne signifie pas forcément un changement de stratégie. Le but ultime de Bakou – inchangé depuis des décennies, est de récupérer l’intégralité de ses territoires, et pourquoi pas une partie de l’Arménie, considérée par Aliev comme terre azerbaidjanaise.

lundi 17 décembre 2018

Erdoğan le chat




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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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Tout comme le félin domestique le président turc retombe toujours sur ses pieds. Il peut faire toutes les misères du monde, que ce soit à sa population – sous des prétextes fallacieux, ou aux minorités qui ne partagent pas son point de vue – sous des prétextes de sécuritaires, les grandes puissances continuent de caresser le sultan dans le sens du poil avec moult salamalecs. Ce sont essentiellement les ONG et les intellectuels qui font les constats déplorables et attirent l’attention de la communauté internationale sur les multiples dérapages du dictateur.

Ainsi, le locataire de la Maison blanche qui une fois réglée l’affaire du pasteur Andrew Brunson et confirmé la vente de quelques «broutilles» militaires, est prêt à fermer les yeux sur les exactions commises sur les populations syriennes d’origine kurde de préférence, pourtant alliés objectifs des Occidentaux. Il y a fort à parier qu’ils seront oubliés une fois la situation calmée. En attendant, il est clair qu’Ankara a perdu la place qui était la sienne depuis des décennies, à savoir : être après Israël, le second pilier de Washington au proche Orient. Place occupée dorénavant par le richissime royaume saoudien, dirigé par le prince héritier Mohamed Ben Salman, choyé comme il se doit par tous les Occidentaux.

samedi 8 décembre 2018

Rencontre Arménie-Azerbaïdjan




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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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Les réunions de l’OSCE, de l’ONU ou du Conseil de l’Europe sont l’occasion pour les ministres azerbaidjanais et arménien des Affaires étrangères d’échanger leurs points de vue - lesquelles sont quasi-invariables depuis des années, en présence des coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE. Ils appliquent en cela le célèbre adage «Ce n’est pas parce que l’on a rien de nouveau à se dire, qu’il ne faut pas se rencontrer».

Les choses importantes, s’il y en a, se disent essentiellement entre chefs d’état. Ainsi, il y a deux mois à Douchanbé, Nigol Pachinian et Ilham Aliev ont convenu de faire baisser la tension sur la ligne de contact entre l’Artsakh et l’Azerbaïdjan et de mettre en place une liaison téléphonique entre hauts responsables des deux pays.

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