samedi 26 mars 2016

Ilham Aliev et le pouvoir



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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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Le dialogue de sourd entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan qui se poursuit depuis plus de vingt ans n’est pas prêt d’aboutir, et l’intervention générique des uns et des autres, chefs d’Etat, coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE ou organisations internationales, ne changera pas grand-chose. La raison principale en est le président azéri lui-même. İlham Heydər oğlu Əliyev qui n’a qu’une idée en tête : Rester au pouvoir. Et ce à n’importe quel prix.

Il a commencé par jouer sur le renom de son père Heydar en le portant aux nues et en instaurant le culte de la personnalité, hérité du système soviétique. Tout comme le grand frère ottoman qui est en adoration depuis 93 ans devant le dénommé Mustapha Kemal – Atatürk, à un point tel que toutes les activités dans le pays s’arrêtent chaque 10 Novembre à 09h05 précises pour une minute de silence, debout ; et gare aux contrevenants !

samedi 19 mars 2016

La Turquie et ses démons


 

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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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Depuis près d’un an, la Turquie est de plus en plus malmenée tant par sa politique intérieure qu’extérieure.

La victoire du parti pro-kurde HDP aux élections législatives en juin dernier avec 80 députés a fait l’effet d’un coup de tonnerre sur les dirigeants turcs. Lesquels se sont rapidement repris en ciblant le PKK comme le pire ennemi de la Turquie et lui attribuant systématiquement tous les attentats, y compris ceux commis contre des civils kurdes ou simplement des sympathisants, et avant même que les investigations policières soient terminées. Washington lui a donné un blanc seing pour aller les bombarder dans les plaines de Syrie au même titre que Daech. La répression sanglante menée dans les territoires à majorité kurde n’a fait qu’envenimer encore plus les rapports d’Erdoğan avec sa minorité. Et gare aux journalistes qui font des réflexions déplacées ou critiquent le comportement du gouvernement.

lundi 14 mars 2016

From Baku without love


 

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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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On se demande parfois comment des négociations peuvent progresser lorsqu’en face il n’y a aucune proposition constructive.

La seule proposition faite par les Azerbaidjanais consiste à exiger le retrait pur et simple de l’armée arménienne de tous «ses» territoires, c'est-à-dire du Haut-Karabakh et des sept districts mitoyens ; et seulement alors que Bakou entamera de réelles négociations pour … fixer le niveau d’autonomie du Haut-Karabakh, qui aura été rattaché de nouveau à l’Azerbaïdjan. Pourquoi un dictateur accepterait-il de se défaire d’un «bien» qui lui a été gentiment octroyé par un autre dictateur ?

dimanche 6 mars 2016

Relations UE-Azerbaïdjan



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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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Si les jours se suivent et se ressemblent, il en est de même pour tous les visiteurs qui se rendent en Azerbaïdjan qu’ils soient coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE, chefs d’Etat ou ministres. Leur visite pourrait se traduire par la citation de César, mise au goût du jour : «Veni, Vidi, non Vici». Bien évidemment cet aphorisme ne s’applique pas aux dirigeants turcs pour qui tout ce qui peut entraver le développement de l’Arménie est le bienvenu, à commencer par combattre les revendications suite au génocide des Arméniens.

Pour tous les autres, qui adhèrent aux propositions du groupe de Minsk, il est difficile de vaincre l’entêtement du dénommé Ilham Aliev et de son clan qui ne jurent que par un seul et unique axiome : intégrité territoriale. Un territoire – le Haut-Karabakh, qui n’a jamais été le leur mais qui leur a été généreusement octroyé par le camarade Staline suite au dépeçage de sa voisine l’Arménie - la faisant passer de 42.000 à 29.800 km², et comme cela ne suffisait pas une autre partie a été cédée gracieusement à la Turquie par le Traité de Moscou, selon le sacro-saint principe en cours chez les dictateurs de tout poil, qu’ils soient d’extrême-droite ou d’extrême-gauche : Diviser pour mieux régner.

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