lundi 29 janvier 2018

Serge Sarkissian à Paris



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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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Que ce soit à la Mairie de Paris avec Anne Hidalgo, ou avec les officiels français – Emmanuel Macon, Gérard Larcher, François de Rugy, tout s’est bien passé pour le président Serge Sarkissian lors de son séjour parisien. Enfin presque tout.

Tous ces interlocuteurs se sont dits prêts à aider l’Arménie dans sa gouvernance. Là où les divergences sont apparues c’est sur la politique étrangère de l’Arménie. Qu’Erevan soit proche de l’Iran, Paris peut le comprendre, vu que la France ne considère pas Téhéran comme faisant partie de l’axe du mal. Il n’en est pas de même avec la Russie. La politique étrangère de Poutine vis-à-vis de la Géorgie avait déjà laissé un gout amer, la méthode employée contre l’Ukraine n’a fait qu’aggraver les relations avec les Occidentaux. Aussi, qu’Erevan entretient des liens très étroits avec Moscou en plus d’être membres de l’Union Economique Eurasienne, de la Communauté des Etats Indépendants et de l’Organisation du Traité de Sécurité Collective, ne satisfait pas pleinement l’Union européenne, malgré la signature récente de l’accord de Partenariat global et renforcé.

samedi 20 janvier 2018

Conflit du Karabakh



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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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Bis repetita non placent

Force est de reconnaitre que le passage de 2017 à 2018 s’est fait de manière moins violente que les années précédentes, peu de coups de feu ont été échangés, mais entrainant toutefois des victimes de part et d’autre de la ligne de contact.

La répétition incessante des appels des coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE pour respecter le cessez-le-feu, associée à ceux des Organisations internationales pour faire taire les armes et mettre en œuvre les décisions prises lors des divers rencontres entre les présidents azerbaidjanais et arménien, auraient-ils fini par porter quelques fruits ?

C’est peu probable, car le cœur du problème reste inchangé. Les dirigeants azéris restent arcboutés sur leurs rhétoriques bellicistes et la désinformation systématique, exigeant essentiellement, pour ne pas dire exclusivement, la mise en œuvre des quatre résolutions de l’ONU de 1993(*). Tout au plus ont-ils pris conscience que ce n’est pas en attaquant bille en tête le Haut-Karabakh qu’ils obtiendront gain de cause.   

mardi 16 janvier 2018

Relations franco-turques



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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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De tout temps, les relations entre la France et la Turquie ont été amicales, et lorsque Paris voulait absolument s’attirer les bonnes grâces d’Ankara, le gouvernement français ne lésinait pas sur les cadeaux somptueux. Tout le monde se souvient de la cession de la Cilicie en 1920, puis du Hatay (golfe d’Alexandrette) en 1939. Gestes très mal vécus par les populations, et notamment arménienne, surtout que lorsqu’on a été mandaté par la SDN comme protecteur de ces territoires. Donner à quelqu’un d’autre ce qui ne vous appartient pas n’est pas très reluisant.

Parenthèse dans cet échange soi-disant gagnant-gagnant, la reconnaissance du génocide arménien en 2001. Ce qui bien sûr a fâché Ankara, pas pour longtemps d’ailleurs, puisque les échanges commerciaux ont repris de plus belle.

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