vendredi 28 août 2020

Haut-Karabakh : Un dialogue certes, mais de sourds.



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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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Le nouveau ministre azerbaïdjanais des Affaires étrangères, Jeyhun Bayramov, même s’il n’a pas le recul de son prédécesseur [Elmar Mammadiarov] et encore moins la connaissance approfondie du dossier Karabakh, n’apporte rien de nouveau ni sur le fond ni sur la forme et se contente de reprendre le discours pluriannuel et éculé des dirigeants azerbaidjanais.

Cet ancien économiste juriste des affaires, risque fort d’être qu’un homme de paille dans les mains d’Ilham Aliev sur le dossier Haut-Karabakh. Le comportement d’Elmar Mammadiarov n’a pas plu au dictocrate azéri. Il est vrai que le mode de fonctionnement d’un diplomate n’est pas celui d’un dictateur et encore moins celui d’un va-t-en-guerre revanchard. Les déclarations du ministère des Affaires étrangères sur l’attaque «loupée» de la mi-juillet, n’ont pas été du goût du camarade Aliev, Elmar Mammadiarov a joué les fusibles et payé pour des négociations de paix qui durent un peu trop longtemps au goût de certains. Il y a pourtant des négociations qui n’en finissent : Turquie-Chypre depuis 1974, ou pire Israël-Palestine depuis 1948.

vendredi 14 août 2020

Un centenaire en demi-teinte



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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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Le 10 Août 1920 le traité de Sèvres était signé entre l’empire ottoman et les Alliés victorieux. Trois ans plus tard, le 24 juillet 1923, les mêmes acteurs signaient le traité de Lausanne. Trois années très riches en rebondissements. Trois années qui ont servi essentiellement à détricoter tout ce que le traité de Sèvres devait apporter aux minorités.

Un grand gagnant : la Turquie. Deux grands perdants : Les Arméniens et les Grecs. Quant aux Alliés, ce sont la France et la Grande-Bretagne qui se sont partagées les restes moyens-orientaux de l’empire ottoman, alors que leur côté, les Bolcheviques installaient manu militari le régime soviétique sur les restes de l’empire tsariste et notamment sur les républiques démocratiques transcaucasiennes.

Mustafa Kemal (Atatürk), chef du mouvement national turc, refuse de ratifier le traité de Sèvres à l’instar des gouvernements français et britannique, exception faite de la Grèce. Déjà dès l’automne 1920, Georges Leygues, alors président du Conseil des ministres de la France, déclarait que, la France ne ratifierait pas ce traité et, qu’il faut le réviser.

Arrive 1921, une année riche en péripéties, ‘horribilis’ pour certains, profitable pour d’autres.

vendredi 7 août 2020

Bakou ou l’image inversée




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On peut être sûr que lorsqu’un haut dirigeant arménien prend la parole pour expliciter un événement qui vient de se produire avec l’Azerbaïdjan, dans les heures qui suivent Bakou réplique.

Dernier exemple en date : Le bombardement de villages arméniens dans le Tavouch. De suite, le chouchou du président Ilham Aliev pour les Affaires arméniennes - chef du département des Affaires étrangères de l'administration présidentielle, qui a longueur de temps répète les mêmes items (les quatre résolutions du conseil de sécurité de l’ONU, certains points du décalogue - acte final d’Helsinki, certaines propositions des coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE, etc.), monte au créneau et crache son discours anti-arménien en prenant bien soin d’inverser les rôles. Un discours bien rodé depuis des années, alors qu’il était le porte-parole du ministère des Affaires étrangères de son pays.

samedi 1 août 2020

Le groupe de Minsk de l’OSCE : Et maintenant ?



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Créé en 1992 en vue de la résolution du conflit du Haut-Karabakh entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, mis en place en 1994, nomination des trois coprésidents (Etats-Unis, Russie, France) en 1995, pour début effectif des travaux en décembre 1996. Quid depuis cette date ? Aucune avancée tangible vers un commencement de résolution.

Il y a une explication plus générale à l’impuissance apparente des médiateurs. Ceux-ci sont avant tout les représentants des pouvoirs exécutifs de leur pays, lesquels priorisent leurs propres intérêts avant celui des peuples de la région, intérêts excités par l'odeur tenace des énergies fossiles et des juteux marchés en pétrodollars avec l’Azerbaïdjan. Constat auquel il faut ajouter la vision géostratégique des deux grandes puissances, la France ne jouant qu’un rôle minime dans cette partie du monde, sans compter qu’elle parle le plus souvent au nom de l’Union européenne.

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