vendredi 24 septembre 2021

Conflit Arméno-azerbaidjanais (suite)

 


 

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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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Commentaires

 

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Les jours, les semaines se suivent et se ressemblent. Non seulement la pression est constante sur la frontière avec l’Arménie mais les dirigeants azéris versent de l’huile sur le feu par leurs propos anti-arméniens et leurs actions.

 

La pression exercée par Aliev a pour but de forcer Erevan à mettre en œuvre les clauses concernant l’Arménie suite à l’accord de cessez-le-feu signé à Moscou les 9 novembre et 11 janvier dernier. Par contre, les clauses concernant l’Azerbaïdjan sont passées sous silence, et notamment le non-retour des détenus arméniens, stigmatisé par toute la communauté internationale ; Turquie, Pakistan et Israël mis à part.

 

La première pour des raisons d’alliance fraternelle et anti-arménienne associées à une démarche stratégico-miliaire en vue d’un déploiement de panturquisme ; le second pour des raisons stratégico-islamiques ; et le troisième pour des raisons mercantiles teintées d’anti-iranisme.

 

En Europe, seule la Grande-Bretagne se singularise par son comportement envers l’Arménie. Fidèle à sa doctrine pluriséculaire, elle ne s’intéresse qu’aux pays ayant un sous-sol attractif – pays du golfe, Irak, Azerbaïdjan, etc. Toutefois, la perfide Albion ne dédaigne pas les pays possédant des mines de diamants ou d’or. Aussi, c’est la Reine qui pallie les « manquements » de ses premiers ministres.

 

Pour ce qui est de l’UE, elle fait son devoir dans le cadre du partenariat oriental, augmentant au besoin le montant de ses aides. Son manque d’unité politique et l’absence d’une armée européenne limite grandement ses actions à l’étranger.

 

La tactique utilisée par le potentat est de s’en prendre aux plus faibles – c’est plus facile, en l’occurrence les civils et plus particulièrement les paysans ; et si au passage on peut blesser ou tuer des gardes-frontières, c’est tout bénéfice. De plus, lorsque certaines des cartes de délimitation des frontières interétatiques de l’Union soviétique lui sont défavorables, il s’appuie sur celles de Google-Maps et dont l’imprécision est bien connue, pour occuper le territoire de l’Arménie.

 

Face à cela, l’Arménie est quasiment désarmée. Fort heureusement, les soldats de la paix russes protègent le Haut-Karabakh, ou tout du moins ce qu’il en reste. Moscou rechigne toutefois à appliquer la même couverture aux frontières avec l’Azerbaïdjan/Nakhitchevan. Quant aux pays coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE, ils compensent leur manque d’engagements concrets par des aides financières en plus de leurs communiqués habituels, détaillant ce qu’il faut faire ou ne pas faire. La France se faisant un devoir de ne jamais avantager l’un par rapport à l’autre, jusqu’aller condamner des municipalités qui passeraient outre. Rien à craindre de ce côté, Aliev peut dormir sur ses deux oreilles.

 

On en revient toujours au même point.

 

Il ne peut y avoir de négociations que si les antagonistes sont d’accord. Or pour le dictateur azéri les jeux sont faits. Il a gagné la seconde guerre du Karabakh qu’il a lui-même déclenché, avec l’aide des équipements de la Turquie et des djihadistes venus de Syrie. Les accords de cessez-le-feu signé à Moscou les 9 novembre et 11 janvier dernier sont sa feuille de route. Conséquence : Le conflit du Karabakh n’existe plus et donc, le groupe de Minsk de l’OSCE n’a plus de raison d’être.

 

Malheureusement, deux des trois pays médiateurs ne veulent pas le comprendre. Que la Turquie et l’Azerbaïdjan se fichent ouvertement de leur figure ne semble pas les émouvoir plus que ça. Les deux coprésidents occidentaux comptent toujours sur les propositions faites en 2007 et validées en 2009. La claque reçue avec le déclenchement de la guerre de 44 jours ne leur a pas suffit. Aliev non seulement ne se retirera pas des territoires conquis mais commence à grignoter plusieurs hectares du territoire de l’Arménie. Pire, il compte récupérer la totalité du Haut-Karabakh à la fin du mandat des soldats de la paix russes, c'est-à-dire en Novembre 2025. Il l’a clairement déclaré haut et fort : « Les Arméniens du Haut-Karabakh sont des Azerbaidjanais égarés » ; sous-entendu, il n’est pas question d’une quelconque autonomie et encore moins d’une indépendance. Quant à la Turquie en plus d’un contingent militaire installé au Karabakh, elle compte ouvrir prochainement un consulat dans le Haut-Karabakh, à Chouchi plus précisément.

 

Connaissant cela, les coprésidents comptent se réunir en marge de la session de l'Assemblée générale des Nations Unies à New York, et rencontrer les ministres des Affaires étrangères arménien et azerbaïdjanais ; persuadés qu’ils sont qu’avec des paroles Ilham Aliev va abandonner ses exigences et se montrer conciliant.

 

Heureusement qu’il y a des décideurs qui agissent et passent aux actes alors que d’autres continuent de palabrer encore et encore.

 

 

 

 

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Traductions – revue de presse

 

Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am de News.az, et de Trend


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Arménie

 


Le Premier ministre arménien Nigol Pachinian a accueilli le représentant spécial de l'UE pour le Caucase du Sud et la crise en Géorgie Toivo Klaar à Erevan. Selon un communiqué du bureau du Premier ministre, les interlocuteurs ont échangé leurs points de vue sur le règlement du conflit du Haut-Karabakh et ont souligné l'importance de reprendre les pourparlers au sein de la coprésidence du Groupe de Minsk de l'OSCE.

 

Qualifiant le partenariat Arménie-UE de dynamique, Pachinian a souligné les visites du président du Conseil européen, le commissaire au voisinage et à l'élargissement dans le pays en juillet, indiquant que 

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Russie

 


«Moscou suit de près les discussions sur la conclusion d'un traité de paix ainsi que la solution de la question du statut du Haut-Karabakh à Erevan et à Bakou, »
a déclaré la porte-parole du ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie Maria Zakharova.

 

«Malheureusement, il existe toujours des désaccords de principe entre les parties sur des questions politiques, et c'est exactement pourquoi nous considérons la mise en œuvre inébranlable de toutes les dispositions énoncées dans les déclarations trilatérales de haut niveau du 9 novembre 2020 et du 11 janvier 2021. Bien entendu, cela concerne avant tout  

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ONU

 


« L'Arménie a engagé jeudi 16 septembre une procédure contre l'Azerbaïdjan devant la Cour internationale de Justice (CIJ), le principal organe judiciaire des Nations Unies, en ce qui concerne les violations de la Convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de la discrimination raciale (CIERD), »
a indiqué la CIJ dans un communiqué de presse.

 

« Le demandeur soutient que pendant des décennies, l’Azerbaïdjan a soumis les Arméniens à la discrimination raciale et qu'à cause de cette politique de haine arménienne parrainée par l'État, les Arméniens ont été  

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APCE

 


Suite au récent conflit tragique entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, la Commission des migrations de l'Assemblée Parlementaire du Conseil de l'Europe a formulé une série de recommandations aux deux pays pour faire face aux conséquences humanitaires à court et à long terme et avancer vers un processus de paix et de réconciliation.

 

Approuvant une résolution et une recommandation sur la base d'un rapport de Paul Gavan (Irlande, GUE), qui s'est rendu dans les deux pays, la commission s'est déclarée "préoccupée par les nombreuses allégations de crimes, crimes de guerre et autres actes illicites", au cours des six -semaine de guerre, énumérant les plus graves. Elle a appelé les deux pays à  

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OTSC

 


Le secrétaire du Conseil de sécurité d'Arménie, Armen Krikorian, s'est adressé mercredi à la réunion conjointe des ministres des Affaires étrangères, des ministres de la Défense et du Conseil de sécurité de l'Organisation du Traité de sécurité collective (OTSC), à Douchanbé (Tadjikistan).

 

Il a attiré une attention particulière sur les derniers développements en Artsakh (Haut-Karabakh). Il a induqé que l'Azerbaïdjan continue de faire preuve d'une approche destructrice et, entre autres choses,  

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Etats-Unis

 


Joe Biden
a adressé un message à Nigol Pachinian à l'occasion du 30e anniversaire de l'indépendance de l'Arménie.

 

«()… Nos deux nations sont liées par l'histoire, la famille et l'amitié, y compris 1,5 million d'Arméniens-Américains dont les contributions enrichissent et renforcent nos relations bilatérales. Cette année, nous célébrerons 30 ans de relations bilatérales entre nos pays. Nous sommes impatients de continuer à soutenir le peuple arménien dans son cheminement démocratique dans les années à venir, notamment en soutenant vos efforts pour renforcer vos institutions démocratiques, faire avancer les droits de l'homme, lutter contre la corruption et  

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France

 


Le président Emmanuel Macron a envoyé un message de félicitations au président Armen Sarkissian à l'occasion du 30e anniversaire de l'indépendance.

 

«()… La France et l'Arménie entretiennent une relation privilégiée profondément ancrée dans l'histoire. Ces relations amicales de proximité et de confiance se poursuivent aujourd'hui dans tous les domaines.

 

La France veut jouer un rôle pour ramener la paix dans la région, et c'est dans cet esprit qu'elle

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Turquie

 


La république d'Arménie et la Turquie n'ont jamais eu de relations diplomatiques et la frontière commune est fermée depuis 1993.

 

" Nous ne sommes pas fermés aux pourparlers (avec l'Arménie), nous sommes prêts à discuter avec l'Arménie. J'espère que ce n'est pas une approche négative mais positive qui prévaudra là-bas. Si Dieu le veut, le problème entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie sera résolu avec l'ouverture du couloir reliant l’Azerbaïdjan au Nakhitchevan, » a déclaré le président Erdoğan aux journalistes dans l’aéroport d'Istanbul avant de partir pour New York où il  

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Azerbaïdjan

 


Suite à la déclaration de l'ambassadeur américain en Arménie, Lynne Tracy, qui disait « nous ne pensons pas que la question du statut du Haut-Karabakh ait été résolue. Cette question est à l'ordre du jour du groupe de Minsk ", la porte-parole du ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères, Leyla Abdullayeva, a déclaré :

 

"Une telle déclaration de l'ambassadeur américain est inacceptable. Le conflit du Karabakh est une chose du passé, l'Azerbaïdjan a assuré son intégrité territoriale, et les régions économiques du Zanguézour oriental et du Karabakh ont été créées par décret du président azerbaïdjanais du 7 juillet 2021. Ces territoires font partie intégrante de l'Azerbaïdjan et il ne peut être question 

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A confirmer

 


Le quotidien arménien Hrabarag écrit : 

Selon nos sources, des négociations étaient en cours à Moscou avec la partie azerbaïdjanaise sur le soi-disant « accord de paix ».

 

On nous a dit que les négociations étaient terminées et que la partie arménienne était très satisfaite des résultats. Il semble qu'un accord ait été trouvé pour lancer le processus de démarcation et de délimitation de la frontière, sans préciser le statut de l'Artsakh [Haut-Karabakh], dans le cadre des cartes de l'Union soviétique.

 

Une prolongation de la présence de la partie russe, sans limitations de date au-delà des 5 ans prévus, aurait été actée.

 

Quant à la route traversant le Syunik, ils ont convenu d'une voie de transit qui sera surveillée par la Fédération de Russie et nos gardes-frontières, des postes de contrôle frontaliers fonctionneront, et les Azerbaïdjanais paieront un péage pour emprunter cette route. Ils mentionnent même le chiffre : c'est environ 150 millions de dollars [US] par an.

 

Par contre, rien n'a pu être acté pour la route Goris-Kapan, un accord a été conclu avec la partie russe pour construire rapidement - avec le financement de Moscou - la route de contournement Datev-Kapan, la rendant praticable pour gros camions en provenance d'Iran.

 

()… Ce document sera probablement signé définitivement d'ici janvier, et le début des travaux de délimitation sera lancé par la commission trilatérale.

 

Naturellement, ces informations restent confidentielles et nous n'avons pu obtenir aucune confirmation ou démenti officiel.

 

 

 

 

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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am,  de News.az, et de Trend

 

 

samedi 11 septembre 2021

Conflit Arménie-Azerbaïdjan : Rien n’est réglé.

 


 

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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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Commentaires

 

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Après les félicitations adressées début Août par la communauté internationale à Nigol Pachinian pour sa réélection comme premier ministre et quelques jours plus tard par les ministres des Affaires étrangères des pays coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE à Ararat Mirzoyan pour sa nomination comme ministre des Affaires étrangères, les Arméniens sont en attente d’un début de commencement de pourparlers avec l’Azerbaïdjan.

 

Après la rencontre tripartite de Moscou du 9 novembre 2020 qui scellait la fin de la guerre de 44 jours en spécifiant les mesures à mettre en œuvre et celle du 10 janvier 2021 qui listait les sous-commissions à mettre en place par le groupe de travail créé pour l’occasion, la situation est au point mort.

 

Problème : On ne peut pas passer au travail par sous-commissions sans avoir terminé les actions stipulées par le premier accord. Et c’est là que le bât blesse.

 

Tous les prisonniers de guerre détenus par Bakou n’ont pas été renvoyés chez eux, pire d’autres personnes ont été capturées après la fin des hostilités. Aliev se permet d’envahir le territoire de l’Arménie sous prétexte que les cartes datant de l’URSS lui donnent raison. Les cartes détaillant précisément les champs de mines, servent accessoirement  au troc de détenus arméniens. Quant à la soldatesque azérie, fidèle à sa méthodologie du harcèlement exercé depuis vingt ans sur la frontière arménienne en plus de la ligne de contact du Karabakh, mènent la vie dure aux frontaliers et gardes-frontière arméniens.

 

Pourquoi le potentat changerait-il sa politique maintenant qu’il a récupéré « ses » territoires ?

 

Et on en revient aux coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE et à leur laxisme. Il faut reconnaitre que sorti de leurs communiqués génériques, ils continuent de garder un silence religieux sur … les exactions commises par les soldats azéris, les dérapages verbaux des dirigeants azerbaidjanais, les destructions insidieuses mais programmées des monuments religieux arméniens, sans oublier la propagande gouvernementale et les slogans anti-arméniens. Tout est toujours mis en œuvre pour faire craquer les Arméniens, en les provoquant partout où ils peuvent, en commençant par les régions frontalières.

 

Il est clair que les paroles, même non-menaçantes, n’ont aucun effet sur lui. Le despote azéri, comme d’ailleurs son mentor ottoman, ne comprend que le langage de la force ou tout du mois la menace de son usage.  Erdoğan s’est calmé quand Macron a envoyé ses navires de guerre dans le Sud-méditerranéen, tout comme Aliev a stoppé ses massacres quand le camarade Poutine lui a « sommé » de s’arrêter à la limite de ‘l’oblast du Nagorny-Karabakh’.

 

Malgré le comportement d’Ilham Aliev et les récriminations, preuves à l’appui, de l’Arménie, la communauté internationale se repose sur les coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE pour appeler les belligérants autour de la table des négociations.

 

Le premier ministre arménien se dit prêt à reprendre les négociations de paix sur le conflit du Karabakh, sous l’égide des coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE et conformément à leurs propositions (Trois principes de base et six éléments principaux). Le président azerbaidjanais se dit lui aussi prêt à signer un accord de paix avec l’Arménie.

 

Mais comme pour toutes choses, le diable se cache dans les détails ou dans les non-dits.

 

En y regardant de plus près, pour l’autocrate azéri, la notion « accord de paix » sous-entend un certain nombre d’acceptations. Ainsi, pour lui :

-      Le conflit du Karabakh est résolu et que par conséquent, le groupe de Minsk de l’OSCE n’a plus lieu d’être, pas plus que faire des réunions en vue de sa résolution ;

-      Dorénavant, ce qui fait force de loi ce sont les deux accords tripartites signés à Moscou les 9 novembre 2020 et 11 janvier 2021. Accords qui ne stipulent nulle part le droit à l’autodétermination des peuples, pas plus qu’un quelconque référendum pour ce faire. Donc inutile de mettre ce sujet sur la table.

-      Les Arméniens du Haut-Karabakh sont en fait des « Azerbaidjanais égarés » (dixit Ilham). Donc parler de République d’Artsakh est un non-sens. D’ailleurs si on regarde l’Arménie, « ce sont d’anciens territoires azerbaidjanais, Erevan compris » (re-dixit Ilham) ;

-      Une fois acté le tracé frontalier Arménie-Azerbaïdjan basé sur les cartes soviétiques, et dès que l’Arménie commencera effectivement à remplir ses obligations conformément aux accords de Moscou, il ne restera plus qu’à signer un accord de paix.

 

Et certains de s’étonner que les négociations de paix ne progressent pas !

 

 

 

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Traductions – revue de presse

 

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Arménie

 


Le Premier ministre Nigol Pachinian a déclaré que l’Arménie est prête à engager le dialogue avec la Turquie.

 

Nigol Pachinian a déclaré lors de la réunion du Cabinet du 8 septembre que le président turc Recep Tayyip Erdoğan avait parlé des relations avec l'Arménie et qu'Ankara était prêt à normaliser progressivement les relations avec Erevan. Selon lui, de telles conversations peuvent servir de base à la relance des chemins de fer et des routes entre les deux pays. Il a indiqué que 

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Coprésidents du Groupe de Minsk de l’OSCE

 




France


Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a adressé un message de félicitations à Ararat Mirzoyan pour sa nomination au poste de ministre des Affaires étrangères de la RA. Extraits :

 

«Je vous adresse mes chaleureuses félicitations à l'occasion de ma prise de fonction de Ministre des Affaires étrangères de la République d'Arménie, vous exprimant par avance ma gratitude pour la perspective de travailler étroitement avec vous dans  

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Russie

 


Lors de la réunion avec les participants du marathon de l'éducation, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a détaillé le contenu de sa lettre au ministre des Affaires étrangères arménien de l'époque, Edouard Nalbandian, avant la signature des protocoles arméno-turcs en 2009 (*).

 

« En 2008, nos amis arméniens nous ont dit que les Turcs proposaient de s'entendre sur des documents pour le rétablissement des relations diplomatiques, la normalisation des relations, la coopération, la mise en œuvre de projets communs. Nous avons dit : « C'est très bien. Y a-t-il des conditions préalables ? 

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Azerbaïdjan

 


Des experts civils et militaires, proches du gouvernement, ont déclaré ce qui suit :

 

«Malheureusement, le Groupe de Minsk de l'OSCE a raté de nombreuses opportunités depuis 28 ans. L'Azerbaïdjan a résolu à lui seul le conflit arméno-azerbaïdjanais, qui était censé être réglé par les États-Unis, la Russie et la France, représentés au sein du Groupe de Minsk de l'OSCE. Ce groupe, qui s'est engagé à résoudre le conflit, et les coprésidents qui y sont représentés depuis moins de 30 ans n'ont pas pu ou n'ont pas voulu  

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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de Armenpress, de Trend, de Azernews, et de RT

 

 

vendredi 3 septembre 2021

Haut-Karabakh : Bakou maintient son cap

 


 

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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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Commentaires

 

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Les jours se suivent et se ressemblent. Tous les moyens sont bons pour le président azerbaidjanais Ilham Aliev de provoquer l’Arménie.

 

Quand ce ne sont pas des tirs sporadiques contre les gardes-frontière arméniens, c’est contre la population frontalière ; quand ce ne sont pas contre les biens des personnes, c’est contre les équipements collectifs et les véhicules. Mais dans tous les cas, jamais contre les soldats de la paix russes qui protègent le Haut-Karabakh. Il est beaucoup plus facile de s’en prendre aux vaincus. Ne pouvant obtenir rapidement ce qu’il convoite, c’est-à-dire une voie de passage vers le Nakhitchevan, le dictateur azéri rend la vie insupportable aux frontaliers arméniens, jouant notamment sur les imprécisions des cartes géographiques datant de l’Union soviétique.

 

Il est vrai qu’avec la création des républiques socialistes soviétiques (RSS), autant la démarcation et la délimitation avec les pays limitrophes étaient précises – comme par exemple celles indiquées dans le traité de Kars en octobre 1921 entre la RSS d’Arménie et la Turquie -, autant un certain flou sur l’exact tracé existe toujours, entre les différentes ex-RSS. Le charcutage territorial opéré par Staline n’a pas fini de faire couler du sang.

 

Le maître à penser du potentat - le sultan anatolien, apporte sa contribution à la mise en œuvre d’une paix régionale. Croire au réel désir de la Turquie de faire la paix avec l’Arménie est un leurre que la communauté internationale, à commencer par les pays coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE, avale tout cru. L’hypocrisie des dirigeants Turcs, qu’ils soient Ottomans ou Azéris, n’a pas de limite. Leur but, maintes fois déclaré, est d’éradiquer les Arméniens de la région, si ce n’est économiquement, militairement. L’élève Aliev s’applique à suivre son mentor Erdoğan, lequel est passé ‘grand maître’ dans l’art de gruger les Occidentaux depuis une vingtaine d’année.

 

Les Européens d’abord en leur faisant croire qu’il va adhérer aux valeurs démocratiques de l’UE. Depuis l’ouverture des négociations d’adhésion à l’Union européenne en octobre 2005, il a réussi à soutirer de Bruxelles une dizaine de milliards d’aides à la préadhésion sur la période 2007-2021. Et ce n’est pas terminé vu que lesdites négociations ne sont pas rompues. Comme cela ne suffisait pas, il utilise également le chantage aux émigrés, ajoutant quelques milliards de plus à sa cagnotte. Cerise sur le gâteau, il se permet même de faire asseoir la présidente de la commission européenne, Ursula von der Leyen, sur un ‘strapontin’ lors de la rencontre d’avril dernier. Plus conciliant, tu meurs.

 

Les Etats-Unis ensuite, en leur faisant miroiter que la Turquie un allié sûr sur le flanc Sud-est de l’OTAN. Utilisant toujours la mode du chantage, Ankara a réussi à bloquer la reconnaissance par Washington du génocide des Arméniens pendant des décennies. Et comme pour l’UE, l’autocrate a passé outre ses engagements, et a commencé à s’équiper de matériel militaire russe, les S-400 pour ne pas les citer. Un faux-pas que Washington n’a pas laissé passer en reconnaissant le génocide des Arméniens. Un allié gênant que la géopolitique américaine est contraint de choyer.

 

A l’instar de son maître, son disciple Ilham Aliev a joué pendant des années au chat et à la souris avec les propositions des coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE, ne retenant que ce qu’il l’intéressait. Depuis la fin de la seconde guerre du Karabakh, les ponts sont coupés. Ne comptent pour lui que les dispositions des accords trilatéraux de Moscou des 9 novembre 2020 et 11 janvier 2021 ; Et même là, il ne retient que les points qui l’intéressent, utilisant les autres comme moyens de pression sur l’Arménie.

 

La victoire des Turco-azéris sur les Arméniens a ouvert un boulevard aux ambitions du potentat de Bakou ; Il peut quasiment tout se permettre. Même la Russie traîne des pieds pour une quelconque intervention, alors que l’OTSC et/ou les accords militaires Arménie-Russie le lui permettraient. Après tout, Bakou est un excellent client sur le plan financier. Dommage, Poutine se fait grignoter son ‘étranger proche’ par les Turco-azéris. 

 

Tout le monde, ou presque (*), attend des coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE qu’ils veuillent bien faire redémarrer les négociations de paix sur le Karabakh. « Petits » problèmes toutefois : Joe Biden est occupé par la situation post-Afghanistan ; Emmanuel Macron par les prochaines élections présidentielles ; et Vladimir Poutine par ne pas trop irriter Ilham Aliev en faisant pencher la balance côté arménien.

 

 

 

(*) : Sauf bien sûr l’Azerbaïdjan et ses alliés, directs ou indirects : la Turquie, le Pakistan, Israël, ainsi que les djihadistes de tous poils.

 

 

 

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Traductions – revue de presse

 

Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de Armenpress, de Trend, de Azernews, et de Hurriyetde Turkeypurge


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Arménie

 


Lors de la présentation du programme du gouvernement à l'Assemblée nationale le Premier ministre Nigol Pachinian a insisté sur le fait que la démarcation et la délimitation des frontières avec l'Azerbaïdjan doivent commencer dès que possible.

 

"Je regrette qu'il n'ait pas été possible d'atteindre le résultat escompté au printemps en raison de l'instabilité politique. La situation instable sur un certain nombre de sections de la frontière arméno-azerbaïdjanaise constitue une menace sérieuse pour 

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Turquie

 


Le président Recep Tayyip Erdoğan a déclaré :

 

"Avec la fin de l'occupation du Haut-Karabakh (Artsakh), les conditions d'une paix à long terme ont été créées dans la région. Si l'Arménie saisit cette opportunité, nous prendrons les mesures nécessaires.

 

Nous pouvons travailler pour normaliser progressivement nos relations avec un gouvernement arménien qui

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Russie

 


« Fournir des armes à d’autres pays est le droit souverain de Moscou, et la partie russe tient toujours compte de la nécessité de maintenir un équilibre des forces militaires dans la région, » a déclaré jeudi la porte-parole du ministère russe des affaires étrangères, Maria Zakharova, invitée à commenter l’appel du président azerbaïdjanais Ilham Aliev à cesser d’armer l’Arménie.

 

« Nous attendons que la Russie cesse d’armer l’Arménie, nous ne le voyons pas pour le moment », avait déclaré 

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Etats-Unis

 


L'ambassadrice américaine en Arménie Lynne Tracy pense que le conflit du Haut-Karabakh n'a pas été résolu parce que le statut du Karabakh reste à déterminer.

 

« Nous continuerons à travailler à travers notre position de coprésident du Groupe de Minsk de l'OSCE vers cet objectif de faire baisser la violence, la désescalade, afin que nous puissions aborder certaines des autres questions très critiques qui 

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Union européenne

 


Le vice-président de la Commission européenne, haut représentant de l'UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, a envoyé un message de félicitations à Ararat Mirzoyan pour son accession au poste de ministre des Affaires étrangères d'Arménie.

 

« L’Arménie est un partenaire important de l'Union européenne, les relations entre les deux se sont considérablement intensifiées depuis 2018 et l'entrée en vigueur de notre accord de partenariat global et renforcé le 

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Chine

 


Le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi s'est déclaré prêt à approfondir les relations multiformes avec l'Arménie. Dans une lettre envoyée au nouveau ministre arménien des Affaires étrangères, Ararat Mirzoyan, Wang a décrit les deux pays comme des partenaires traditionnellement amis.

 

"Depuis l'établissement des relations diplomatiques, des contacts actifs à différents niveaux ont été assurés, une coopération et un partenariat pratiques ont été régulièrement promus sur la scène internationale, la dynamique saine et stable des relations sino-arméniennes a été constamment maintenue.

 

Avec vous, je suis prêt à renforcer la communication et la coopération entre nos départements, à approfondir la coopération multiforme afin d'élever les relations sino-arméniennes à un nouveau niveau de développement."

 


 

 

 

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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de Armenpress, de Trend, de Azernews, et de Hurriyet, de Turkeypurge

 

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