mardi 31 décembre 2019

Conflit du Karabakh : Un bilan en demi-teinte.




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Le côté positif c’est que les violations du cessez-le-feu ont nettement diminué, le côté négatif c’est que les négociations n’ont pas progressé d’un poil.

Si «Il faut se méfier de l’eau qui dort», il faut également se méfier du calme relatif sur la ligne de contact entre l’Artsakh et l’Azerbaïdjan. Dans le conflit du Haut-Karabakh, le calme a été souvent trompeur. La trêve des confiseurs n’existe pas chez les belligérants. Il suffit d’écouter les uns et/ou d’observer les autres.

Si l’on écoute les dirigeants azerbaïdjanais, rien ou presque n’a été modifié dans leurs discours : Les Arméniens restent toujours l’ennemi à abattre, lesquels occupent 20% du territoire azéri, ce sont des barbares qui s’attaquent aux biens culturels musulmans, des génocidaires, voire pour certains des terroristes qui s’en prennent à la population azerbaïdjanaise.

samedi 21 décembre 2019

Quand Turquie fâchée, négationnistes cracher




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Le Congrès américain a reconnu le génocide des Arméniens. Un coup dur pour les négationnistes turcs, dirigeants en tête.

Autant côté arménien la satisfaction était de mise, autant côté turc les critiques étaient acerbes. Seuls les membres du HDP (parti pro-kurde) ne se sont pas joints aux cris d’orfraie des autres partis turcs, et pour cause, leurs frères subissent les mêmes exactions que les Arméniens il y a un siècle, avec en plus une chasse à des soi-disant terroristes dans les pays voisins. Et ce qui n’est pas non plus nouveau, lorsque la Turquie commet des exactions ou des dérapages, la communauté internationale regarde assise dans son coin, plaint les victimes, voire hausse le ton, mais intervenir/sanctionner, que nenni ! Ce ‘privilège’ est réservé à la Russie.

lundi 9 décembre 2019

Haut-Karabakh : Bakou enfonce le clou



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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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Commentaires

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Alors que l’OSCE, qui est en charge de la résolution du conflit du Karabakh entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan à travers le groupe de Minsk, se démène proposant diverses solutions et/ou pistes de travail, Bakou campe sur ses positions et les rejette systématiquement, n’en retenant qu’une seule : sa sacro-sainte intégrité territoriale.

Pour ce faire, il s’appuie exclusivement sur les quatre résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU(1) prises en 1993 au plus fort de la guerre arméno-azerbaïdjanaise – résolutions non reprises par les médiateurs, ainsi que sur certaines normes et principes du droit international figurant dans l’Acte final d’Helsinki(2). Faisant fi non seulement des propositions des pays coprésidents(3), et donc de l’OSCE, mais gardant uniquement des Accords d’Helsinki les 2-3 points qui l’intéresse.

Lors du Conseil ministériel de l'OSCE à Bratislava, l’Azerbaïdjan a confirmé sa totale opposition au droit à l’autodétermination de la population arménienne. Tout au plus, les Arméniens (du moins ce qu’il en restera) et les centaines de milliers d’Azerbaidjanais qui auront regagnés leur foyer (qui va vérifier ?), décideront du type de statut d’autonomie dans un futur éloigné. Ce qui veut dire que le Haut-Karabakh n’aura même pas un statut de région autonome - ce dont il disposait du temps de l’Union soviétique, mais se contentera d’être un district lambda, noyé dans un océan d’Azerbaidjanais et dont la sécurité sera assuré par les services azerbaïdjanais !

Il n’est pas besoin d’être grand clerc pour comprendre que l’avenir des Arméniens du Haut-Karabakh sera pire que sombre ; cela revient purement et simplement à leur disparition, une épuration éthique soft. Le rêve secret de tout dirigeant turc, qu’il soit Ottoman ou Azéri.

Les déclarations du ministre arménien des Affaires étrangères lors du Conseil ministériel de l'OSCE, sont bien évidemment diamétralement opposées. Il n’y a même pas un début de commencement de point commun. Un même ‘mot’ ayant une signification différente entre les parties.

Face à cette quadrature du cercle – intégrité territoriale vs droit à l’autodétermination, les médiateurs ont mis toutes leurs forces à faire adopter par les parties des mesures concrètes d’ordre humanitaire et de sécurité, éviter que la situation se dégrade, laissant provisoirement de côté le problème de fond : le devenir du Haut-Karabakh.

Mais même là, il devient très difficile de faire évoluer le processus de règlement du conflit. Les décisions prises lors des Sommets entre dirigeants azerbaïdjanais et arméniens sont peu, ou pas appliquées. Tant et si bien qu’elles sont répétées d’une réunion à l’autre.

On notera toutefois que les pays coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE ont d’autres soucis que de mettre tout leur poids dans la balance pour ramener à la raison l’empêcheur de tourner en rond. Il faut bien que les affaires se fassent … .




(1) L’ONU a adopté 4 résolutions concernant le conflit du Karabakh :
-résolution 822 (30 avril 1993) ;
-résolution 853 (29 juillet 1993) ;
-résolution 874 (14 octobre 1993) ;
-résolution 884 (12 novembre 1993).


(2) Déclaration sur les principes régissant les relations entre les États participants (en 10 points aussi connu comme le «Décalogue») :
- Respect des droits inhérents à la souveraineté
- Non-recours à la menace ou à l’emploi de la force
- Inviolabilité des frontières
- Intégrité territoriale des États
- Règlement pacifique des différends
- Non-intervention dans les affaires intérieures
- Respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales
- Égalité des droits des peuples et droit des peuples à disposer d’eux-mêmes
- Coopération entre les États
- Exécution de bonne foi des obligations assumées conformément au droit international


(3) Trois principes de base :
- Intégrité territoriale ;
 - Non usage de la force ou de la menace d’usage de la force ;
 - Égalité des droits et autodétermination des peuples.
Et six éléments principaux (qui sont en fait les six points de la première mouture) :
- Retour des territoires entourant le Haut-Karabakh sous contrôle azerbaïdjanais
- Un statut pour le Haut-Karabakh en prévoyant des garanties pour la sécurité et l'auto-gouvernance
- Un couloir reliant l'Arménie au Haut-Karabakh
- Une détermination dans le futur du statut juridique définitif du Haut-Karabakh par le biais d'une expression juridiquement contraignante d’un référendum
- Le droit pour les toutes les personnes déplacées et/ou des réfugiés à retourner dans leurs anciens lieux de résidence
- Une garantie de sécurité internationale incluant une opération de maintien de la paix.



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Traductions – revue de presse

Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.amde News.az, et de l’OSCE.

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OSCE

En vue de préparer la réunion suivante, le ministre arménien des Affaires étrangères, Zohrab Mnatsakanian, a rencontré les coprésidents du Groupe de l'OSCE, Igor Popov (Russie), Stefan Visconti (France) et Andrew Shoffer (États-Unis), ainsi que Andrzej Kasprzyk, représentant personnel du président en exercice de l'OSCE.
 
La réunion a eu lieu en marge de la 26e Conférence ministérielle de l'OSCE à Bratislava (Slovaquie).

Dans le contexte des derniers développements et du processus de règlement pacifique du conflit du Haut-Karabakh, il a souligné qu'


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Arménie

Le Premier ministre Nigol Pachinian a discuté du règlement du conflit du Haut-Karabakh avec les ministres des Affaires étrangères d’Arménie et d’Artsakh (Karabakh), Zohrab Mnatsakanian et Massis Mayilian à Erevan.

La réunion s'est concentrée sur les questions de coopération entre l'Arménie et l'Artsakh dans le contexte du processus de règlement du conflit.

Les parties ont souligné qu'il 


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Azerbaïdjan

Les ministres des Affaires étrangères d'Azerbaïdjan et de Russie, Elmar Mammadyarov et Sergueï Lavrov, se sont entretenus en tête-à-tête à Bakou.

Les discussions ont porté sur des questions de coopération bilatérale, ainsi que sur le règlement du conflit du Haut-Karabakh.

«La Russie, en tant que pays coprésident du groupe de Minsk de l'OSCE, contribuera au règlement du conflit entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan dans le Haut-Karabakh. Hier, nous avons  


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Turquie

L'ambassadeur de Lituanie en Turquie a été convoqué par Ankara à la suite de la déclaration du président lituanien Gitanas Nausėda selon laquelle "la Turquie a perpétré le génocide des Arméniens".

Toutefois, la Turquie ne s’est pas manifestée officiellement.

Gitanas Nausėda a déclaré que la Lituanie reconnaissait que la Turquie était un allié de l'OTAN qui avait perpétré le génocide des Arméniens, lors d'un entretien avec le site d'information lituanien Delfi.lt. "Le Congrès américain l’a [le génocide] récemment reconnu également. Pourrait-on imaginer une situation dans laquelle un État membre de l'OTAN ne reconnaîtrait pas l'Holocauste?" a-t-il ajouté.

«La réunion de l'ambassadeur de Lituanie, Audrius Bruzga, et d'Aylin Tashan, représentant du ministère des Affaires étrangères de Turquie, s'est déroulée dans la seconde moitié de novembre, a annoncé le ministère lituanien des Affaires étrangères.





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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.amde News.az, et de l’OSCE.




lundi 2 décembre 2019

Azerbaïdjan : Le mensonge érigé en discours officiel




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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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Comment dénigrer l’Arménie aux yeux de la communauté internationale ? C’est l’objectif que se sont fixés depuis des années les dirigeants azerbaïdjanais.

Le premier axe consiste à mettre en avant le fait qu’une partie du territoire azerbaïdjanais est occupée par des militaires arméniens. Ce qui permet à Bakou de s’appuyer exclusivement sur la notion d’intégrité territoriale.  Ce que le dictocrate Aliev oublie volontairement de dire, c’est le pourquoi de cette «occupation» ; laquelle est la conséquence des pogroms perpétrés envers la population civile arménienne vivant en RSS d’Azerbaïdjan.(1)

Action en partie réussie, puisque toute la communauté internationale valide l’intangibilité des frontières, et que les coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE l’on intégrée dans leurs propositions qui s’appuient sur les Accords d’Helsinki et le droit international.

samedi 23 novembre 2019

Pas de Noël dans le conflit du Haut-Karabakh




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Dans une négociation, il y a forcément des compromis et des concessions de part et d’autre. On ne peut pas être extrémiste ni dans un sens ni dans un autre.

Côté arménien, ce fait est admis. Il suffit pour cela de constater qu’Erevan n’a pas annexé le Haut-Karabakh, ni qu’il n’a reconnu la république autoproclamée du Haut-Karabakh, et que de plus, un certain nombre de districts entourant le Haut-Karabakh proprement dit, sont inhabités car considérés comme zones militaires-tampons, et occupés uniquement par des militaires ; C'est-à-dire négociables.

lundi 18 novembre 2019

Turquie : Veni, vidi, vici




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A l’instar de Jules César à la bataille de Zéla,  le résultat du déplacement du président Recep Tayyip Erdoğan aux Etats-Unis peut se définir comme victorieux. Ayant imposé sa version négationniste des faits concernant le génocide des Arméniens à l’équipe présidentielle, il a obtenu avec la complaisance du sénateur pro-Trumpien, Lindsey Graham, le blocage du vote du Sénat sur le sujet, et a réussi à tirer son épingle du jeu concernant ses achat à la Russie de systèmes anti-aériens et anti-missiles S-400.

Autant le premier point ne pose pas de problème majeur à l’Administration américaine, car depuis des décennies elle refuse le terme de ‘génocide’ pour définir les événements de 1915, autant le second point a du mal à passer. Les menaces américaines liées aux missiles russes ont peu d’effets sur le sultan ottoman.

samedi 9 novembre 2019

La Turquie attaque, l’Azerbaïdjan se lâche




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Ne pouvant suivre l’exemple du grand frère ottoman, c’est-à-dire lancer ses troupes contre son ennemi juré, l’Azerbaïdjan doit se contenter de déverser son fiel et cracher ses insanités.

Si le sultan de la Sublime Porte (Sublime ? façon de parler),  s’est permis d’envahir la Syrie et de massacrer des Kurdes sous prétexte que ce sont des terroristes (1), il avait pour ce faire reçu le feu vert, et de Washington et de Moscou. Ce qui n’est pas le cas de l’ex-camarade Aliev, lequel n’a que l’aval de la Turquie, ainsi qu’une compréhension bienveillante de l’Organisation de Coopération Islamique (OCI).

vendredi 1 novembre 2019

Turquie : «Je t’aime moi non plus»




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Mardi 19, les présidents russe et turc se sont mis d’accord sur un retrait des forces kurdes du nord-est de la Syrie, avec comme corollaire, le contrôle d’une grande partie de la frontière turco-syrienne (120 km). De son côté, le président Trump avait levé les sanctions appliquées à la Turquie une semaine plus tôt.

Pour le sultan d’Ankara, c’est tout bénéfice. Il a obtenu le maintien de ses troupes en Syrie, il a chassé de leur foyer une bonne partie des Kurdes - qu’il compte remplacer par des Syriens qui lui sont favorables, et il met la pression sur l’Union européenne avec le robinet des immigrés. Cerise sur le gâteau, il se permet même de jouer au chat et à la souris avec les deux grandes puissances par chasseurs F-35 et missiles S-400 interposés.

mardi 22 octobre 2019

Turquie : Un siècle après, la mentalité et les méthodes restent




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Il y a un siècle, le gouvernement Jeunes-Turcs déportait et massacrait en masse les Arméniens d’Anatolie au motif que c’était des alliés de l’armée tsariste qui attaquait les militaires turcs, et que pour leur sécurité, il était nécessaire de les déplacer dans les déserts de Syrie et de la Mésopotamie. Remplacer Arméniens par Kurdes, les fédayins arméniens par YPG (= PKK), les bandes irrégulières turques par supplétifs, et Bis repetita.

Sachant pertinemment que les Occidentaux n’enverront pas de troupes au sol, ni même d’attaques aériennes, et sourd aux appels de la communauté internationale de mettre fin aux exactions commises au nom de Dieu «Allahu akbar», les supplétifs de la Turquie composés de groupuscules djihadistes et de tous ceux qui veulent en découdre avec le régime de Bachar el-Assad, s’en sont pris à la population civile et aux Kurdes du YPG.

samedi 12 octobre 2019

Les alliances des République Sud-caucasiennes




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L’implosion de l’URSS en 1991 a entraîné de nombreuses alliances des ex-Républiques Socialistes Soviétiques, avec souvent comme pièce maîtresse la Fédération de Russie. Les trois républiques du Sud Caucase – Arménie, Azerbaïdjan et Géorgie, bien que mitoyennes, ont suivi des chemins différents.

On retrouve ces trois républiques avec la Biélorussie, la Moldavie et l'Ukraine dans le partenariat oriental de l’Union européenne, et ce à des degrés différents. Autant la Géorgie et l’Ukraine sont très proches de l’UE avec des accords d’association, autant l’Azerbaïdjan a du mal à entrer dans les normes et valeurs européennes. L’Arménie quant à elle doit se contenter d’un accord de partenariat, vu qu’elle est membre de l’UEE.

Tout comme ces trois républiques font parties de l’Organisation de coopération économique de la mer Noire (BSEC) qui comprend douze pays. En tant que républiques de l’Europe, elles sont membres du Conseil de l’Europe, de  l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE), de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), et bien sur des Nations-Unis.

mardi 1 octobre 2019

L’Arménie à New-York




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Le Premier ministre arménien, Nigol Pachinian, ainsi que son ministre des Affaires étrangères, Zohrab Mnatsakanian, se sont rendus à New-York ; le premier pour prendre la parole à la 74e session de l'Assemblée générale des Nations Unies, le second pour intervenir à la réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies et rencontrer son homologue azerbaïdjanais sous l’égide des coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE.

Si la Nième rencontre Arménie-Azerbaïdjan a accouché d’une souris, Bakou n’a pas pour autant perdu son objectif principal – maintenir la pression pour faire plier les Arméniens. Alors qu’avaient lieu les négociations de paix, un commando azerbaidjanais a essayé de pénétrer en Artsakh. Mal leur en a pris, après avoir perdu un homme dans le no man land, ils ont du se replier en emportant un blessé.

jeudi 26 septembre 2019

Réunion Arménie-Azerbaïdjan




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Une fois n’est pas coutume, les ministres des Affaires étrangères arménien et azerbaïdjanais se sont de nouveaux rencontrés sous l’égide des coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE, en marge du 74ème sommet de l'Assemblée générale des Nations Unies. Suivant le scénario habituel, chaque ministre a rencontré préalablement les médiateurs avant la réunion tripartite.

Bien que le communiqué final n’ait pas encore été publié, les indiscrétions de part et d’autre font état d’aucune avancée, notable ou pas. Par notable, il faut entendre la mise en œuvre effective par l’une ou l’autre des parties d’une des propositions des médiateurs, qui en général est annoncée lors d’un sommet entre chefs d’Etat. Il faut dire que jusqu’à présent aucune avancée majeure n’a eu lieu, mais qu’au contraire chaque partie campe sur ses positions. Les dernières déclarations laissent peu de doutes à ce sujet. L’une des parties propose même de faire parler les armes si les négociations n’aboutissent pas.

lundi 16 septembre 2019

Le devenir du Haut-Karabakh n’est pas négociable.




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Que ce soit pour les uns comme pour les autres.

Une délégation française rassemblant députés et sénateurs de toutes tendances s’est rendue en Artsakh (Haut-Karabakh) du mardi 10 au vendredi 13 septembre. Ce n’est pas la première fois et probablement pas la dernière que des élus français se rendent en Artsakh.

Une question se pose toutefois : quelle différence y a-t-il entre une Charte d’Amitié entre des communes françaises et karabakhiotes, et le Cercle d'Amitié France-Artsakh ? Aucun des deux n’utilise de l’argent public, n’est mandaté par le gouvernement français, pas plus qu’il n’adresse un message ou ne parle au nom de la France. Et pourtant les premières sont passibles du tribunal administratif au motif que cela contrevient à la neutralité de la France en tant que coprésidente du groupe de Minsk de l’OSCE. Mystères de la diplomatie macronienne, qui toutefois n’en sont plus lorsqu’il s’agit de faire des affaires juteuses avec l’un des belligérants, et notamment en lui vendant des armes.

mardi 27 août 2019

Le conflit du Haut-Karabakh absent de Biarritz




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G7
Le G7 de Biarritz va s’est terminé hier. Il y a encore quelques temps, la Russie faisait partie du club des ‘grands’, qui s’appelait alors le G8. L’Affaire de l’annexion de la Crimée par Moscou (1), suivie de la guerre de sécession du Donbass (peuplé de russophones), ont entrainé l’exclusion de Moscou.

La question n’est pas de savoir s’il fallait ou pas exclure le camarade Poutine, mais de permettre d’arrondir certains angles des problèmes mondiaux, voire de parler en marge de la réunion officielle de conflits régionaux et notamment de celui du Haut-Karabakh entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan.

samedi 17 août 2019

Le groupe de Minsk de l’OSCE vingt-sept ans après.




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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, et de News.am

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Il y a des conflits qui traînent en longueur, et qui loin d’être résolus peuvent se réactiver suite à la réaction épidermique de certains. Ces conflits dits «gelés», conséquence du charcutage territorial soviétique, et d’autres qui sont la réminiscence d’une puissance régionale, qui, forte de son alliance à l’OTAN (donc aux Etats-Unis) se croit toujours au-dessus des autres.

Je veux parler de la Turquie, qui se souvenant de son passé d’empire ottoman, joue les gendarmes en menaçant et/ou en envahissant ses voisins – 37% de Chypre en 1974, ou 15% de la Syrie récemment, sans compter le vieux contentieux avec la Grèce sur des îles du Dodécanèse. Manque le dernier point pour compléter la vision manichéenne à 360° des dirigeants turcs : l’Arménie. Toujours vivante malgré le génocide de 1915-1923.

samedi 10 août 2019

Arménie-Azerbaïdjan : Un froid glacial en période estivale




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Quand on veut décrocher des contrats militaires et/ou énergétiques juteux, on est tenu de caresser le client - en l’occurrence l’Azerbaïdjan, dans le sens du poil et accessoirement se plier à ses désidératas. Comme par exemple faire annuler les Chartes d’amitié entre des communes françaises et le Haut-Karabakh - région autonome de l’ex-URSS ayant déclaré son indépendance, alors que quelques mois auparavant le président français Emmanuel Macron déclarait que l’on pouvait avoir des «contacts avec les Karabakhiotes dans le cadre d’initiatives humanitaires et/ou éducatives à caractère personnel avec des fonds non publics». Grâce à la vigilance de l’ambassade d’Azerbaïdjan, la France a évité une grave crise diplomatique. L’ambassadeur azerbaidjanais Elchin Oktyabr Oglu Amirbekov, sans doute grand connaisseur des lois internationales, a indiqué discrètement que Chartes d’amitié équivaut à une reconnaissance de la République du Haut-Karabakh. Paris s’est exécuté. Bakou n’a pas oublié ce geste d’amitié ‘totalement désintéressé’.

samedi 3 août 2019

Relations France-Azerbaïdjan




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Il est bien connu que le président Macron est un homme juste. Ainsi, lorsqu’il fait une faveur à l’Arménie, ou aux Arméniens, dans la foulée l’Azerbaïdjan reçoit un geste équivalent.

Laissons de côté les commémorations de dates anniversaires ou les remises de médailles, lesquelles ne mangent pas de pain mais intéressons-nous plutôt aux actes sur le terrain.

En tant que coprésident du groupe de Minsk de l’OSCE avec les Etats-Unis et la Russie, chargé de résoudre le conflit du Haut-Karabakh, la France se doit d’être neutre. Comme d’ailleurs les deux autres qui, hélas, sont loin d’être des saints dans ce domaine. Ils fournissent armements et autres matériels militaires sans se soucier de savoir contre qui ils vont servir. Eux au moins ont la décence de le dire sans se cacher sous de faux semblants.

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